En réponse aux inquiétudes des syndicats du personnel de la maison d’arrêt de Saint-Pierre, le député-maire de Saint-Jospeh Patrick Lebreton est venu constater les conditions de détention dans l’établissement. L’occasion également pour le parlementaire de faire le point dans un contexte de réorganisation de la carte pénitentiaire française. Une réorganisation qui menace directement cet établissement inauguré en 1930, dans les anciens locaux de la compagnie des Indes datant de 1863.
La prison de Cayenne fait en effet partie de la soixantaine d’établissements pénitentiaires nationaux retenue en vue d’une fermeture en raison de la vétusté et de l’impossibilité d’y mettre en œuvre les principes des règles pénitentiaires européennes. Pourtant, l’établissement est un site pilote en la matière un site propre au Sud et aux petites peines, ce qui ne manque pas d’interpeller le personnel.
L’inquiétude du personnel pénitencier
« Ce qui se passe aujourd’hui traduit une inquiétude par rapport à la menace qui pèse que la destinée de la maison d’arrêt. C’est donc normal pour nous de faire appel au député Patrick Lebreton pour faire avancer notre dossier. Ce qui est important pour nous, ce sont nos conditions de travail » indique Erick Ajorque, délégué syndical de l’UFAP-UNSA à la prison de Cayenne.
En réponse à cette éventualité, le parlementaire de la 4ème circonscription a d’ores-et déjà programmé une question à l’attention de la ministre de l’Outre-mer et du Garde des Sceaux lors de la prochaine séance des questions au gouvernement de l’Assemblée nationale. Questions qui porteront sur l’avenir de l’établissement dans un contexte où il a déjà été intégré au label RPE (Règles pénitentiaires européennes).
Selon l’élu du Sud, l’évolution démographique de la micro-région Sud nécessite un accueil particulier en réponse aux actes de délinquance et à ce label : « Le statut d’établissement pilote, c’est pour nous un argument parce qu’aujourd’hui, le label Règles pénitentiaires européennes est reconnu et ce n’est qu’un début et il n’y aurait pas de sens s’il n’y a pas de poursuite en la matière » explique Patrick Lebreton.