La prime à la casse a permis l’achat de plus de 300.000 véhicules en France depuis son lancement. Les patrons des constructeurs automobiles français sont d’ailleurs montés au créneau ces dernières semaines : le gouvernement ne doit pas se risquer à un arrêt trop brutal de la prime à la casse.
A La Réunion, la prime à la casse a fait de l’effet, mais « pas comme en métropole » nous assure Johnny Law-Hang, directeur du site Foucques de Saint-Denis, qui reconnait tout de même que près de « 30% » des ventes de cette année ont bénéficié de la mesure de relance. « Les gens en métropole gardent leur voiture plus longtemps » affirme ce dernier. En France métropolitaine, les gens sont plus nombreux à avoir une voiture qui part à la casse alors qu' »ici, la rotation de voitures vieilles et neuves est plus importante et les gens n’attendent pas longtemps avant de changer de voiture ».
C’est sur le segment B, les citadines, que la prime à la casse a fait de l’effet. « Les gens s’orientent essentiellement vers des voitures fonctionnelles » déclare François Macé, directeur des ventes à la concession Peugeot à Saint-Denis. La prime à la casse « est importante dans nos activités. Les fournisseurs l’ont pour certains doublé pendant la période de juin/juillet ». La prime à la casse est « un élément de dynamisme important » pour le secteur de la vente automobile.
« Les Réunionnais ont moins besoin de briller auprès de leur voisin » conclut le professionnel. « Le Réunionnais évolue et a moins besoin de faire du tape à l’œil », ce qui explique entre autre son choix qui s’oriente vers les petites citadines…
