Presse quotidienne : la fin d’un cycle?
Je crois que l’on peut aussi analyser ce qui agite les 3 quotidiens locaux (même si pour Témoignages il faut bien évidemment intégrer la question du PCR/de ses clans/de ses stratégies pour le contrôle de l’appareil dans la préparation de l’après Paul Verges) en prenant en compte à la fois la question générationnelle, internet et le […]
Ecrit par zinfos974 – le dimanche 21 décembre 2008 à 18H56
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Je crois que l’on peut aussi analyser ce qui agite les 3 quotidiens locaux (même si pour Témoignages il faut bien évidemment intégrer la question du PCR/de ses clans/de ses stratégies pour le contrôle de l’appareil dans la préparation de l’après Paul Verges) en prenant en compte à la fois la question générationnelle, internet et le lectorat);
Des crises actuelles qui ne sont donc pas sans rappeler celles qui ont marqué le paysage éditorial local à la fin de la décennie 1970.
On a assisté alors pratiquement dans le même temps:
– au départ du duo Martin-Darène/Claude Huc qui avait fait du JIR d’alors, avec l’accord de son propriétaire Henri Cazal, l’organe du camp départementaliste
– l’irruption des radios dites libres
– l’arrivée du Quotidien de la Réunion (dont on a aujourd’hui oublié qu’une partie des journalistes de la première version venait du JIR)
– à des demandes non alors satisfaites du public en attente de formes nouvelles d’expression
-aux mutations technologiques
C’est dans l’incapacité/capacité de répondre à ces mutations et besoins nouveaux que se sont joués les destins croisés du Jir et du Quotidien.:
Ce sont les difficultés pour l’équipe CAZAL à remplacer Darène et Huc et à définir une ligne éditoriale plus en congruence avec les attentes du lectorat qui ont entrainé la liquidation du JIR d’alors et son acquisition par le groupe Hersant.
Une situation dont a su tirer profit Chane-Ki-Chune pour réussir le décollage de son journal en faisant appel à des pros qui ont su accueillir, former et intégrer des jeunes qui en voulaient. N’est-ce pas Pierrot?
30 ans plus tard Chane-Ki-Chune est exactement dans la situation de son concurrent d’alors, CAZAL:
A qui confier l’entreprise? Pour quel projet? Comment faire face à la révolution Internet? Quelles relations avec les puissances institutionnelles et politiques locales?
Quant aux entreprises de presse du PCR, ne vient-on pas de vivre à Témoignages ce qui s’est produit il y a quelques années à KOI, où les jeunes journalistes formés et leurs encadrants, croyant à une information engagée mais moderne et professionnelle, se sont faits débarquer par un certain Pierre Vergès (eh oui!!!!). Grandes gagnantes de cette liquidation RFO et Freedom!! qui vont récupérer de nombreux et bons éléments de cette aventure!
DUCAP