François Fillon s’est exprimé depuis son QG ce mercredi peu après 15h30 (heure Réunion). Le candidat Les Républicains à la présidentielle a annoncé avoir été convoqué devant les juges pour une éventuelle mise en examen. « Je ne reconnais pas les faits, je n’ai pas détourné d’argent public », a déclaré François Fillon qui estime ne pas avoir été traité comme « un justiciable comme les autres ».
« Mes amis parlent d’assassinat politique. C’est un assassinat en effet. Ce n’est pas moi qu’on assassine, c’est l’élection présidentielle », a-t-il dénoncé.
Sa candidature maintenue
« C’est au peuple français que je m’en remets », a-t-il rappelé, confirmant la poursuite de sa campagne. François Fillon se rendra à la convocation des juges prévue le 15 mars. « Je ne céderai pas, je ne me rendrai pas, je ne me retirerai pas », a-t-il martelé.
Une enquête préliminaire avait été ouverte dans le cadre de l’emploi présumé fictif de son épouse Penelope. L’affaire avait été révélée par Le Canard Enchaîné. Vendredi 24 février, une information judiciaire a été ouverte pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique ».
François Fillon avait décidé ce matin, au dernier moment, de « reporter » sa visite au salon de l’Agriculture. Le candidat avait réuni dans la matinée plusieurs de ses soutiens : Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou encore Bruno Retailleau. Il s’était également entretenu avec Alain Juppé, son ancien adversaire à la primaire de la droite.