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Présidence de la Commission Européenne : Elie Hoarau devrait voter au Centre

Une semaine après les élections législatives européennes, les tractations pour la présidence de la Commission européenne ont déjà commencé. La couleur politique de ce nouveau président décidera de la direction que prendra l'Europe pendant les cinq prochaines années. Une nomination qui aura lieu à la mi-juillet et dans laquelle Elie Hoarau voudrait que la voix de La Réunion compte.

Ecrit par Baradi Siva – le lundi 15 juin 2009 à 17H15

Le mandat du Président de la Commission européenne, le portugais José Manuel Barroso, s’achève en novembre 2009. Cette semaine, Elie Hoarau rencontrera les autres députés de son groupe européens (Parti de la gauche européenne) et ils décideront à Bruxelles de la candidature du nouveau président de la Commission européenne qu’ils soutiendront.
L’officialisation de la candidature du nouveau président par les chefs d’État européens se fera le 19 juin et sa nomination sera présentée à la mi-juillet par le Parlement européen.
En lice pour sa succession, José Manuel Barrosso, lui-même, du PPE (Parti Populaire Européne) et Guy Verhofstadt du VLD (Verts-Libéraux-Démocrates), soit le président sortant et… son challenger lors des dernières élections il y a cinq ans.

Bien qu’Elie Hoarau ne l’avoue pas, il doit se ranger dans une coalition de gauche s’il veut faire entendre, plus tard, sa voix au nom de La Réunion : l’Alliance des Outre-mers ne représente qu’un seul des 193 sièges obtenus par les différents partis de gauche.
Le président du Parti socialiste européen, Poul Nyrup Rasmussen, a refusé de présenter un candidat et soutient Guy Verhofstadt, tout comme Daniel Cohn-Bendit, qui souhaite créer une coalition de gauche pour contrer José Manuel Barroso.

Même si Elie Hoarau souhaite avoir l’avis de son groupe politique avant de prendre toute décision, il est conscient que le choix sera binaire et que son vote risque de se porter sur le moins pire des candidats, le centriste Verhofstadt plutôt que le conservateur Barroso. Une autre candidature reste pour l’instant improbable. Il ironise même : « Il pourrait y avoir d’autres candidats, j’en serai peut-être un ! »
 
La pression du traité de Lisbonne

Depuis le traité de Nice, le candidat à la Présidence de la Commission européenne est désigné à l’unanimité par les 27 chefs d’État et de gouvernements réunis en Conseil européen. Sa nomination doit alors être validée à la majorité simple par le Parlement européen.

Le traité de Lisbonne, qui doit encore être ratifié par trois pays, change ces règles. Le candidat proposé par les chefs d’États devra être élu à la majorité absolue et obtenir 369 des 736 voix.
Le PPE, bien que largement majoritaire au sein du Parlement européen, n’a que 264 sièges. Cela signifie qu’une alliance entre plusieurs partis est obligatoire pour la nomination du président de la Commission européenne.

C’est à cause de ce nouveau mode de scrutin que José Manuel Barroso souhaite se faire élire dès la mi-juillet, par peur de ne pas comptabiliser, ensuite, assez de voix. Le candidat de droite, très conservateur, n’a pas un soutien populaire au Parlement en dehors de son parti. Pourtant, 20 des 27 pays européens ont vu une majorité conservatrice se faire élire.
La candidature de José Manuel Barroso a donc toutes les chances d’être sélectionnée le 19 Juin prochain lors du Conseil européen, et sera sûrement présenté au Parlement européen vers le 15 Juillet.

 

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