C’est officiel, Bruno Cohen se lance dans la course à la présidence de la CCIR. Le patron de la SFER (énergie photovoltaïque) a détaillé ce vendredi les grandes lignes de son programme. Sa liste, Unionpéi (Union des patrons et des entrepreneurs indépendants), veut rendre la chambre consulaire plus « experte, indépendante et audacieuse ».
Selon ses dires, Unionpéï est un mouvement apolitique qui regroupe des chefs entreprises qui souhaitent participer au développement économique de La Réunion, "moribonde depuis plusieurs années". "Après avoir rencontré plusieurs chefs d’entreprises, beaucoup de choses ont été faites mais jamais dans le bon sens", indique l’entrepreneur, qui trouve incompréhensible que l’on forme des milliers de personnes "s’il n’y a pas d’emploi au bout".
En cause selon lui : "le dogme des élus et des politiciens". "Il y a des choses qui ne sont pas acceptables à La Réunion. Il n’est pas normal que des grands groupes locaux comme Caillé, Foucque ou encore Cadjee connaissent pour certains d’entre eux de graves difficultés financières. Nous avons des schémas économiques qui ne sont plus bons : nos institutions régionales et départementales, dont la CCI, continuent de cautionner une économie de la demande de type keynésienne (selon laquelle la stimulation de la demande permet d’accroître les richesses produites et le bien-être collectif, ndlr ) alors que c’est celle de l’offre, plus libérale et qui vise à stimuler au préalable la production, qui prime", martèle l'entrepreneur.
Axer la politique économique sur l'offre et non la demande
"Nous voyons bien que le mélange des genres ne marche pas", reprend-il. Un mélange des genres" incarné selon Bruno Cohen par l’actuel président de la chambre de commerce et d’industrie, Ibrahim Patel. "Nous avons depuis cinq ans une CCIR très politisée surtout depuis la vice-présidence de M.Patel au Conseil régional", reproche Bruno Cohen, qui conseille à ce dernier de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de la structure. "Pourquoi utiliser la CCI pour faire une carrière politique ? Si les gens préfèrent une économie décentralisée à la Région, qu’ils votent pour lui ; en revanche s’ils souhaitent une autre vision de la CCIR, plus audacieuse, indépendante et experte, qu’ils soutiennent notre liste", poursuit-il.
Et s’il est élu, Bruno Cohen compte tirer la CCIR de sa "tutelle régionale" pour en faire "un phare" orienté autour de cinq grands chantiers.
Le premier concerne la digitalisation des services de la Chambre de commerce, qui doit "absolument passer à l’ère numérique". "Je souhaite proposer à chaque entreprise affiliée à la CCIR une plateforme, disponible en plusieurs langues, lui permettant d’avoir plus de visibilité sur son activité. Cette digitalisation permettra également à chaque entrepreneur de trouver les réponses à ses questions, sans obligation de se déplacer sur place".
Deuxième grand chantier pour Bruno Cohen, la création d’une cellule de prévention des défaillances des entreprises, "car beaucoup trop d’entreprises déposent leur bilan trop rapidement".
La création d’une "banque des entrepreneurs" est également indispensable poursuit le candidat, pour mieux "canaliser le financement des entreprises".
Quatrième point, le lancement d’un "club" appelé "Réunion Business Océan Indien". "C’est quand même incroyable que la CCIR ne soit quasiment pas représentée dans les pays de la zone. Nous avons des capacités incroyables ici mais qui ne sont pas exploitées", se désole-t-il.
"Rendre l’aéroport de Pierrefonds aussi important que celui de Saint-Denis"
Enfin, il propose la création de 15 commissions de "secteurs d’activité prioritaires", avec à leur tête des experts dans chaque domaine, "afin de savoir ce que veulent les entrepreneurs de ces secteurs pour dynamiser leur activité". "Quand je vois les directives de l’IRT, je bondis de ma chaise ! En 5 ans, la Région a dépensé 220 millions d’euros pour quelques milliers de touristes en plus… Autre gâchis : nous sommes le seul territoire au monde à avoir toutes les énergies renouvelables disponibles. Or, on ne fait rien pour attirer les ingénieurs du monde entier…", déplore le chef d'entreprise spécialisé dans le photovoltaïque.
Ibrahim Patel déjà élu ? "Ce n’est pas fait !"
Autre critique formulée par ce dernier, la perte d’attractivité de La Réunion auprès de ses voisins de la zone, en raison de la fiscalité ayant cours dans l’île. "Il faut libérer la fiscalité des entreprises, surtout avec un chômage aussi important. Pourquoi ne pas faire de La Réunion une zone franche totale pour être à armes égales avec nos voisins ?". La création d’un second aéroport international basé à Pierrefonds ne serait pas de trop pour doper l’économie réunionnaise, pour Bruno Cohen qui prend pour exemple le cas de la Corse, "qui compte trois aéroports pour 300 000 habitants". "Le Sud de La Réunion est actuellement la région avec le plus fort potentiel touristique. Je veux rendre l’aéroport de Pierrefonds aussi important que celui de Saint-Denis", envisage-t-il.
Bruno Cohen compte déposer sa liste Unionpéï, "faite avec de vrais entrepreneurs", aux alentours de la fin septembre. "Nous sommes à deux mois de l’élection. La majorité des gens voit Ibrahim Patel déjà élu, mais ce n’est pas fait ! D'ailleurs sur cette élection, je regrette qu'elle ne soit toujours pas numérique, comme si c’était trop compliqué à faire, alors que nous sommes en 2016."
Selon ses dires, Unionpéï est un mouvement apolitique qui regroupe des chefs entreprises qui souhaitent participer au développement économique de La Réunion, "moribonde depuis plusieurs années". "Après avoir rencontré plusieurs chefs d’entreprises, beaucoup de choses ont été faites mais jamais dans le bon sens", indique l’entrepreneur, qui trouve incompréhensible que l’on forme des milliers de personnes "s’il n’y a pas d’emploi au bout".
En cause selon lui : "le dogme des élus et des politiciens". "Il y a des choses qui ne sont pas acceptables à La Réunion. Il n’est pas normal que des grands groupes locaux comme Caillé, Foucque ou encore Cadjee connaissent pour certains d’entre eux de graves difficultés financières. Nous avons des schémas économiques qui ne sont plus bons : nos institutions régionales et départementales, dont la CCI, continuent de cautionner une économie de la demande de type keynésienne (selon laquelle la stimulation de la demande permet d’accroître les richesses produites et le bien-être collectif, ndlr ) alors que c’est celle de l’offre, plus libérale et qui vise à stimuler au préalable la production, qui prime", martèle l'entrepreneur.
Axer la politique économique sur l'offre et non la demande
"Nous voyons bien que le mélange des genres ne marche pas", reprend-il. Un mélange des genres" incarné selon Bruno Cohen par l’actuel président de la chambre de commerce et d’industrie, Ibrahim Patel. "Nous avons depuis cinq ans une CCIR très politisée surtout depuis la vice-présidence de M.Patel au Conseil régional", reproche Bruno Cohen, qui conseille à ce dernier de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête de la structure. "Pourquoi utiliser la CCI pour faire une carrière politique ? Si les gens préfèrent une économie décentralisée à la Région, qu’ils votent pour lui ; en revanche s’ils souhaitent une autre vision de la CCIR, plus audacieuse, indépendante et experte, qu’ils soutiennent notre liste", poursuit-il.
Et s’il est élu, Bruno Cohen compte tirer la CCIR de sa "tutelle régionale" pour en faire "un phare" orienté autour de cinq grands chantiers.
Le premier concerne la digitalisation des services de la Chambre de commerce, qui doit "absolument passer à l’ère numérique". "Je souhaite proposer à chaque entreprise affiliée à la CCIR une plateforme, disponible en plusieurs langues, lui permettant d’avoir plus de visibilité sur son activité. Cette digitalisation permettra également à chaque entrepreneur de trouver les réponses à ses questions, sans obligation de se déplacer sur place".
Deuxième grand chantier pour Bruno Cohen, la création d’une cellule de prévention des défaillances des entreprises, "car beaucoup trop d’entreprises déposent leur bilan trop rapidement".
La création d’une "banque des entrepreneurs" est également indispensable poursuit le candidat, pour mieux "canaliser le financement des entreprises".
Quatrième point, le lancement d’un "club" appelé "Réunion Business Océan Indien". "C’est quand même incroyable que la CCIR ne soit quasiment pas représentée dans les pays de la zone. Nous avons des capacités incroyables ici mais qui ne sont pas exploitées", se désole-t-il.
"Rendre l’aéroport de Pierrefonds aussi important que celui de Saint-Denis"
Enfin, il propose la création de 15 commissions de "secteurs d’activité prioritaires", avec à leur tête des experts dans chaque domaine, "afin de savoir ce que veulent les entrepreneurs de ces secteurs pour dynamiser leur activité". "Quand je vois les directives de l’IRT, je bondis de ma chaise ! En 5 ans, la Région a dépensé 220 millions d’euros pour quelques milliers de touristes en plus… Autre gâchis : nous sommes le seul territoire au monde à avoir toutes les énergies renouvelables disponibles. Or, on ne fait rien pour attirer les ingénieurs du monde entier…", déplore le chef d'entreprise spécialisé dans le photovoltaïque.
Ibrahim Patel déjà élu ? "Ce n’est pas fait !"
Autre critique formulée par ce dernier, la perte d’attractivité de La Réunion auprès de ses voisins de la zone, en raison de la fiscalité ayant cours dans l’île. "Il faut libérer la fiscalité des entreprises, surtout avec un chômage aussi important. Pourquoi ne pas faire de La Réunion une zone franche totale pour être à armes égales avec nos voisins ?". La création d’un second aéroport international basé à Pierrefonds ne serait pas de trop pour doper l’économie réunionnaise, pour Bruno Cohen qui prend pour exemple le cas de la Corse, "qui compte trois aéroports pour 300 000 habitants". "Le Sud de La Réunion est actuellement la région avec le plus fort potentiel touristique. Je veux rendre l’aéroport de Pierrefonds aussi important que celui de Saint-Denis", envisage-t-il.
Bruno Cohen compte déposer sa liste Unionpéï, "faite avec de vrais entrepreneurs", aux alentours de la fin septembre. "Nous sommes à deux mois de l’élection. La majorité des gens voit Ibrahim Patel déjà élu, mais ce n’est pas fait ! D'ailleurs sur cette élection, je regrette qu'elle ne soit toujours pas numérique, comme si c’était trop compliqué à faire, alors que nous sommes en 2016."