C’est un peu l’histoire typique, malheureusement. Abdoulah M. 60 ans, a été jugé ce jeudi par la cour d’appel pour l’envoi de messages et des appels menaçants et injurieux envers son ex-conjointe.
Marié depuis 2014, il l’a épousée alors qu’il avait 54 ans et elle seulement 20 ans. Abdoulah M. et la jeune femme d’origine malgache ont eu deux enfants. Puis c’est place aux violences conjugales. Elle le quitte, donc, mais se voit victime d’un harcèlement incessant par le biais de messages et de coups de fil. La jeune femme dépose alors plainte en mars 2019. Pour l’envoi de 260 messages écrits et vocaux – « je vais te détruire », « ne me pousse pas à faire des choses que je n’ai pas envie de faire », etc – il est condamné à 8 mois de prison, dont 4 avec sursis par le tribunal correctionnel. Il est aussi formellement interdit d’entrer en contact avec la victime. Le prévenu fait appel de la décision. « J’étais pas bien à ce moment-là, j’ai dit tout et n’importe quoi parce que je voulais voir mes enfants, mais je ne voulais pas nuire à mon épouse », explique-t-il.
Mais alors qu’il attend son procès en appel, son ex-compagne reçoit plus de 600 messages et appels de sa part. À cela on ajoute un casier comprenant plusieurs délits routiers liés à l’alcool et de la violence. « Avez-vous un problème d’alcool ? demande le président d’audience. – Non. – Vous donnez l’impression de ne pas prendre conscience de ce que vous faites « .
Après avoir rappelé que la victime recevait jusqu’à 40 messages par jour, l’avocat général a requis une peine plus lourde : 12 mois de prison dont 6 avec sursis ainsi que l’interdiction d’entrer en contact avec la victime ou de paraître à son domicile et une obligation de soins. La décision sera rendue le 26 mars.