Lorsque l’on voit la quantité croissante de crimes sexuels, à tous les âges et dans tous les milieux, on peut s’étonner du manque d’intérêt des scientifiques et de la société en général pour la problématique du sexe dans l’évolution du corps et de l’esprit des humains et des hommes en particulier qui, par ailleurs, sont les principaux coupables de ces crimes. Est-ce parce que la société est (encore) dirigée majoritairement par des hommes ? En tant que médecin et sexologue, je préconiserais une grande enquête sur la thématique suivante : « Avant, pendant et après la première fois : Sublime, serein, douloureux ou insupportable, et après ? ». Pourquoi ? Tout simplement parce que, nous savons tous que, dans la vie, toute aventure douloureuse, entraîne des répercussions sur la suite, en particulier chez les jeunes. Je n’apprendrais rien aux différents spécialistes « psy » en leur disant que, comme les crimes de sang, les crimes sexuels ne sont jamais l’apanage d’humains «équilibrés et sereins» ou, comme on dit vulgairement, «bien dans leur peau». Il y a quasiment toujours un passé douloureux ou un traumatisme physique, mental ou moral qui précède le crime. Alors, pas nécessaire d’approfondir la question ?
Certainement pas. Il s’agit en effet d’un sujet général et universel qui empoisonne la vie de l’humanité depuis la nuit des temps. Et il semblerait que la modernité, au lieu de calmer le jeu, l’empire. De plus, il s’agit d’un secteur tabou et secret dans lequel les chercheurs et la Justice ont bien du mal à fonctionner. On pourrait même dire que ce type de disfonctionnement humain est l’un des moteurs de la pagaille du Monde. Âge ingrat, dit-on pour éluder le problème des jeunes. Comme si les traumatismes subis à cet âge n’entraînaient aucune conséquence. Bien au contraire, c’est là que tout commence. D’où l’importance, en matière d’éducation, de prendre très au sérieux ces premiers frissons. Il s’agit trop souvent de mensonges, de viols, de rapports faussés ou même brutaux. Il serait temps que notre société aborde ces problèmes avec sérieux. Il serait temps que l’acte le plus naturel de la vie et sans lequel nous n’existerions pas, ne soit pas cantonné dans le secret, la pornographie l’artifice, l’ombre, la dissimulation ou le mensonge.
Certainement pas. Il s’agit en effet d’un sujet général et universel qui empoisonne la vie de l’humanité depuis la nuit des temps. Et il semblerait que la modernité, au lieu de calmer le jeu, l’empire. De plus, il s’agit d’un secteur tabou et secret dans lequel les chercheurs et la Justice ont bien du mal à fonctionner. On pourrait même dire que ce type de disfonctionnement humain est l’un des moteurs de la pagaille du Monde. Âge ingrat, dit-on pour éluder le problème des jeunes. Comme si les traumatismes subis à cet âge n’entraînaient aucune conséquence. Bien au contraire, c’est là que tout commence. D’où l’importance, en matière d’éducation, de prendre très au sérieux ces premiers frissons. Il s’agit trop souvent de mensonges, de viols, de rapports faussés ou même brutaux. Il serait temps que notre société aborde ces problèmes avec sérieux. Il serait temps que l’acte le plus naturel de la vie et sans lequel nous n’existerions pas, ne soit pas cantonné dans le secret, la pornographie l’artifice, l’ombre, la dissimulation ou le mensonge.