L’attelage divers droite/LPA a du mal à prendre à Trois-Bassins. Les premières fritures se font entendre sur la ligne. Hier soir avait lieu un conseil municipal que les élus LPA de la majorité emmenée par le maire Daniel Pausé ont boudé.
Ils sont huit élus de La Politique Autrement en tout. Seuls deux ont siégé, et encore, parce que l’un d’entre eux n’a pu être prévenu à temps de la consigne à respecter. Le second a siégé pour une raison apparente de stratégie.
« Nous n’étions pas au conseil municipal parce que nous avons été élus dans une liste d’union. Mais nous avons un peu de mal à faire entendre notre position », lâche Jacques Dennemont, 1er adjoint, bannière LPA.
Souvenons-nous que durant l’entre-deux tours des municipales, le maire sortant, Roland Ramakistin, avait senti la défaite poindre en voyant la liste divers droite et celle du LPA fusionner. Résultat du panachage : 7 colistiers de Jacques Dennemont (plus lui) avaient intégré une liste d’union pour ravir la mairie. Le deal a fonctionné.
Trois mois après, la réalité politique les rattrape. Les élus LPA de la majorité de Daniel Pausé font-ils les frais de la rivalité Didier Robert/Thierry Robert à une autre échelle ? Sans aucun doute si l’on se rappelle de la visite officielle du président de Région à Trois Bassins – seulement quelques jours après les élections – qui a été interprétée à juste titre comme un soutien politique fort envoyé à Daniel Pausé.
Jacques Dennemont joue la carte de la prudence. « Il n’y a rien de méchant. Je ne veux pas polémiquer. En ne siégeant pas, il s’agissait de rappeler à nos amis qu’on est dans un partenariat », évoque-t-il en toute franchise. « Seuls deux étaient présents au conseil. L’un parce qu’il y a eu un souci de concertation entre nous. L’autre a siégé avec notre accord », précise-t-il.
Selon ses dires, ses colistiers LPA et lui-même ne se sentent pas totalement associés à la gestion des affaires communales depuis l’investiture. L’opposition doit déjà jubiler.