Les urnes ont parlé, et malgré ce qu’en disaient certains, ont qualifié Nassimah Dindar pour le second tour de l’élection législative. Le choix maintenant est simple pour l’électeur dionysien. D’un côté, une élue, adjointe au maire, inexpérimentée, sans bilan, et qui sera prisonnière, bon gré mal gré, de logiques de partis. De l’autre la présidente du Conseil général, dont le bilan, même s’il n’est pas parfait, plaide pour elle; une élue d’expérience qui a montré sa compétence et sa capacité à défendre les intérêts des Réunionnais, même en se mettant une partie de ses alliés contre elle. C’est pourquoi, dimanche prochain, je voterai Nassimah Dindar.
Car La Réunion est plongée dans une crise économique et sociale sans précédent. Le constat est partagé par tous. Cette urgence sociale nécessite des réponses rapides et d’envergure. Nombre d’entre elles sont contenues dans le programme de François Hollande. Mais seront-elles appliquées si seuls des élus socialistes siègent à l’Assemblée ? Pas certain du tout. Un seul exemple : le nouveau ministre de l’Education, Vincent Peillon, vient d’annoncer la création immédiate de 1.000 postes d’enseignants. Combien pour La Réunion, où la candidate socialiste a fait de l’éducation sa priorité ? Aucun. Avez-vous entendu un élu socialiste ou un candidat protester auprès du nouveau gouvernement ? Non. Parce qu’un socialiste ne prendra jamais position contre un gouvernement socialiste, quoi que certains veulent nous faire croire. Et c’est pour ça qu’il est nécessaire que La Réunion soit dotée de députés indépendants, capables de servir d’aiguillon, de rappels. Sinon, toutes les promesses qui nous ont fait choisir François Hollande ne seront pas appliquées. Et La Réunion restera en crise, nos jeunes au chômage et les entreprises fermeront les unes après les autres. Scénario catastrophe ? Il ne tient qu’aux électeurs dimanche d’empêcher sa réalisation.