Des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS se sont penchés sur les raisons de cette variation des symptômes et de leur gravité chez les personnes atteintes du virus. Selon le site Sciences et avenir ([lire ici]urlblank:http://www.sciencesetavenir.fr ), qui publie les résultats de cette étude, la cause serait « la variabilité de la réponse immune individuelle de chaque patient ».
Lorsque l’organisme fait face à l’intrusion d’un ADN étranger, il réagit en deux étapes : une défense dite « non-spécifique » qui ne prend pas en compte la nature du micro-organisme qu’elle combat et une réponse « spécifique » qui cible cette nature. Or, dans le cas du virus du chikungunya, c’est cette première étape qui est décisive.
Selon 70 échantillons sanguins prélevés au cours de l’épidémie de 2007 au Gabon, les chercheurs ont constaté durant les quatre premiers jours de symptômes la présence « d’une quantité élevée d’interférons, de cytokines et de chimiokines, des sortes d’hormones du système immunitaire ». Les cas les plus sérieux de chik viendraient donc d’une « défaillance du mécanisme de la réponse innée, comme chez les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les malades du sida », révèle le site.