« Nous ne construirons jamais de majorité avec le Rassemblement national et nous ne voterons jamais de motion de censure de l’extrême droite. Comme socialiste tout nous distingue, comme républicain tout nous sépare. Tout nous sépare de l’extrême droite cynique, opportuniste, haineuse, ennemie des valeurs qui nous fondent comme démocratie et état de droit« , martèle Boris Vallaud, à la tribune de l’hémicycle.
Cette annonce a surpris, mais en réalité le RN a savamment entretenu le flou sur son soutien à la motion déposée par la gauche. « Nous n’avions jamais totalement fermé la porte« , explique un parlementaire du RN à nos confrères d’Europe 1.
« Nous ne construirons jamais de majorité avec le Rassemblement national et nous ne voterons jamais de motion de censure de l’extrême droite », affirme le député socialiste @BorisVallaud. #motionsdecensure #DirectAN pic.twitter.com/Ww9xpJXFDa
— LCP (@LCP) October 24, 2022
Le but de cette décision est en réalité d’une part, de semer le trouble au sein au sein de la Nupes, secouée par les affaires Quatennens et Bayou. Et d’autre part de mettre en lumière le jeu trouble des Républicains (LR) face à la majorité présidentielle. LR se déclare dans l’opposition et compte 62 députés au palais Bourbon. Or, il ne manquait qu’une cinquantaine de voix pour faire sauter le gouvernement Borne I, sur les 289 requis. Finalement le texte sera rejeté avec 239 voix pour.
Ce refus de la droite traditionnelle de se joindre à eux la présente comme des soutiens de facto à la politique gouvernementale. Un signal fort est également envoyé à l’Élysée et à Matignon, les ministres en poste ne doivent leur salut qu’au soutien implicite de la droite. Une manière de montrer aux électeurs que l’opposition se trouve bien à l’extrême droite et à gauche, même si Marine Le Pen ne veut pas le dire trop fort.