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Pourquoi l’Est est-il privé d’eau ?

Face aux multiples coupures d'eau intervenues ces derniers jours sur le réseau géré par la Cise dans l'Est de l'île, son directeur, Alexandre Le Ster, fait le point sur la situation. Dans son viseur, la sécheresse qui frappe sévèrement plusieurs communes de l'Est comme Saint-André ou Salazie.

Ecrit par SI – le mardi 22 novembre 2022 à 14H11

Sur les réseaux sociaux, de nombreux abonnés n’ont pas hésité à afficher leur mécontentement face à cette situation qui dure depuis plusieurs jours. Ils reprochent notamment à la Cise de ne pas respecter les préavis de coupure d’eau, certains abonnés ayant été prévenus une demi-heure avant la coupure effective sans faire de réserve.

Conscient du désagrément causé, l’opérateur joue la carte de la transparence et assure que tout rentrera dans l’ordre une fois que les précipitations viendront refaire les réserves d’eau. Car oui, ces coupures d’eau ne sont pas dues à une défaillance de son réseau mais bien en raison « de la sécheresse qui touche sévèrement l’Est depuis plusieurs semaines », explique le directeur de Cise Réunion, Alexandre Le Ster. « Nous sommes actuellement à la fin de la saison sèche et il n’a pas plu depuis longtemps. La principale ressource qui alimente Saint-André, la rivière de Bras des Lianes, est en effet à sec depuis plusieurs jours. Nous sommes obligés de partager le peu d’eau qu’il reste pour l’ensemble de la population, ce qui nous oblige à couper l’eau la nuit de façon à ce que tout le monde en ait un peu dans la journée », explique Alexandre Le Ster, qui dit « comprendre » la colère des abonnés.

Ce lundi, la Cise a effectué des coupures d’eau de 18h à 5h du matin et rebelote ce mardi entre 20h à 5h pour les abonnés des communes de Saint-André (17.000 abonnés) et de Salazie (900 abonnés impactés). Un mal nécessaire pour reconstituer un minimum de stock en eau, assure la Cise, pour qui la priorité est de solliciter au maximum les ressources disponibles avant d’envisager la mise en place de citernes pour réalimenter les abonnés en eau : « La citerne elle a un intérêt quand il n’y a plus d’eau du tout. Nous ne procédons pas à des coupures en journée afin de laisser le choix aux abonnés de constituer leurs propres réserves et de procéder à des coupures de nuit. Mais si la situation se tend encore plus, nous n’écartons pas la possibilité de mettre en place des citernes ».

En attendant, l’opérateur a fait la demande auprès de la préfecture pour solliciter davantage de ressources. « Chaque ressource a un débit autorisé de prélèvement. Nous avons demandé à déroger sur certaines ressources de façon à amener un peu plus d’eau à Saint-André au forage de Dioré. Nous avons également demandé une autorisation de mettre en place une pompe autonome dans le lit de la rivière afin d’aller chercher l’eau un peu plus en profondeur », poursuit Alexandre Le Ster.

« Mais malgré les opérations menées sur le terrain, nous sommes obligés de procéder à ces coupures d’eau », ajoute-t-il, espérant que des précipitations viendront réglementer les réserves. « Les ressources réagissent assez vite aux précipitations. A partir du moment où nous aurons quelques gouttes qui tomberont, nous pourrons alléger les plans de coupure. L’eau pour la délivrer il faut la voir et quand elle n’est pas visible c’est compliqué », termine-t-il.

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