Antoine B., 20 ans, comparaissait depuis la prison de Domenjod pour une tentative d’extorsion de fonds chez un prieur de Saint-André le 18 avril dernier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la présentation des prévenus par visioconférence n’est pas un long fleuve tranquille. Imaginez la scène : les prévenus sont dans une pièce, seuls, assis face à la caméra. Pour la plupart, on constate une certaine nonchalance, quand certains n’arrivent même pas à grader la tête droite. En audience, les prévenus restent debout et sont escortés par les forces de l’ordre afin d’éviter tout débordement. Ils font face à la justice.
Nous sommes le 18 avril quand Antoine B. passe voir un dalon qui se trouve devant le commerce de son oncle primeur. Face à son refus de lui donner de l’argent, il le menace en lui montrant la crosse d’une arme pour obtenir ce qu'il réclame. "Donne-moi de l’argent ou je te mets une balle" dit-il. L’oncle arrive et Antoine.B s’en va. La police est prévenue et finit par l’interpeller. Alors qu’il se balade sans attestation de déplacement, il refuse l’interpellation sous prétexte qu’il ne veut pas attraper le Covid-19, mais tente de se soustraire à l’examen médical d’entrée en garde à vue. Ça part rapidement en live. Outre les insultes et menaces de mort "si mi rentre la zol, mi paie quelqu’un pour tue à zot" le charmant jeune homme distribue coups de pied et coups de poing à l’escorte, allant même jusqu’à mordre un des policiers.
"Ça suffit maintenant, vous changez de ton !"
Particulièrement excité lors de l’audience, le tribunal peine à pouvoir "en placer une". Il faudra même que la présidente tape du poing sur la table pour le calmer "ça suffit maintenant, vous changez de ton !". Son avocate interviendra également pour lui dire de se taire alors qu’elle tente de le défendre. S’il reconnaît les violences sur les policiers "je me suis battu avec les policiers, j’assume", il réfute catégoriquement la présence d’une arme. Pourquoi avait-il sur lui une cartouche de 7,65 mm ? Il explique qu’il se balade avec depuis longtemps, mais que dans sa sacoche, il n’y avait que 2 cachets de rivotril. "Je les ai avalés quand j’ai vu la police" telle est son explication. En revanche, pour les menaces d’extorsion avec arme, son explication vaut le détour : "Pourquoi j’irais braquer des salades alors que je peux aller braquer des gens qui ont de l’argent".
Pour la partie civile qui défend les policiers, c’est on ne peut plus clair : "Ce ne sont plus des missions de service public, mais de « salut public ». Il ne respecte pas le confinement, mais refuse de se laisser interpeller. Il mord un policier et se comporte comme un animal. Toutes les limites ont été atteintes. Mais où va-t-on ? Nous sommes quand même dans une salle d’audience !". La partie civile de la victime déclare "on est en droit d’attendre un autre comportement de sa part. Parce qu’ils sont allés à l’école ensemble, il se permet de vouloir l’extorquer. Il n’est pas le gentil homme qu’il prétend être".
"Il a toujours raison et ne se remet pas en question"
"Il parle un peu tout seul sur un ton à la limite de l’outrage. Il a toujours raison et ne se remet pas en question. On a le sentiment de quelqu’un qui se croit en impunité totale et qui monte en puissance, même s’il n’a qu’une mention à son casier. C’est déjà pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Je vous demande 18 mois de prison, dont 6 mois de sursis probatoires. Des obligations de soins, de travail et d’indemniser les victimes, des interdictions de contact avec la victime et de se présenter au commerce ainsi que le maintien en détention" requiert la procureure.
"On nous a dit qu’il avait une arme, mais ou est cette arme ? C’est son ami d’enfance, ils se connaissent depuis longtemps. Il y a trop d’incohérence dans cette affaire. Allez-vous baser cette audience sur son comportement ? Il a une façon particulière de s’exprimer, pour autant a-t-il quelque chose contre vous ? Non ! L’infraction n’est pas caractérisée, il n’y a pas d’extorsion, je vous demande la relaxe. Pour les violences sur les policiers, il les reconnaît" plaide la défense d’Antoine B.
Après en avoir délibéré, le tribunal requalifie les faits en "tentative d’extorsion" - la notion d’arme est retirée - mais suit intégralement les réquisitions du parquet. Antoine B. devra faire 1 an de prison avec effet immédiat puisqu’il est maintenu en détention.
Nous sommes le 18 avril quand Antoine B. passe voir un dalon qui se trouve devant le commerce de son oncle primeur. Face à son refus de lui donner de l’argent, il le menace en lui montrant la crosse d’une arme pour obtenir ce qu'il réclame. "Donne-moi de l’argent ou je te mets une balle" dit-il. L’oncle arrive et Antoine.B s’en va. La police est prévenue et finit par l’interpeller. Alors qu’il se balade sans attestation de déplacement, il refuse l’interpellation sous prétexte qu’il ne veut pas attraper le Covid-19, mais tente de se soustraire à l’examen médical d’entrée en garde à vue. Ça part rapidement en live. Outre les insultes et menaces de mort "si mi rentre la zol, mi paie quelqu’un pour tue à zot" le charmant jeune homme distribue coups de pied et coups de poing à l’escorte, allant même jusqu’à mordre un des policiers.
"Ça suffit maintenant, vous changez de ton !"
Particulièrement excité lors de l’audience, le tribunal peine à pouvoir "en placer une". Il faudra même que la présidente tape du poing sur la table pour le calmer "ça suffit maintenant, vous changez de ton !". Son avocate interviendra également pour lui dire de se taire alors qu’elle tente de le défendre. S’il reconnaît les violences sur les policiers "je me suis battu avec les policiers, j’assume", il réfute catégoriquement la présence d’une arme. Pourquoi avait-il sur lui une cartouche de 7,65 mm ? Il explique qu’il se balade avec depuis longtemps, mais que dans sa sacoche, il n’y avait que 2 cachets de rivotril. "Je les ai avalés quand j’ai vu la police" telle est son explication. En revanche, pour les menaces d’extorsion avec arme, son explication vaut le détour : "Pourquoi j’irais braquer des salades alors que je peux aller braquer des gens qui ont de l’argent".
Pour la partie civile qui défend les policiers, c’est on ne peut plus clair : "Ce ne sont plus des missions de service public, mais de « salut public ». Il ne respecte pas le confinement, mais refuse de se laisser interpeller. Il mord un policier et se comporte comme un animal. Toutes les limites ont été atteintes. Mais où va-t-on ? Nous sommes quand même dans une salle d’audience !". La partie civile de la victime déclare "on est en droit d’attendre un autre comportement de sa part. Parce qu’ils sont allés à l’école ensemble, il se permet de vouloir l’extorquer. Il n’est pas le gentil homme qu’il prétend être".
"Il a toujours raison et ne se remet pas en question"
"Il parle un peu tout seul sur un ton à la limite de l’outrage. Il a toujours raison et ne se remet pas en question. On a le sentiment de quelqu’un qui se croit en impunité totale et qui monte en puissance, même s’il n’a qu’une mention à son casier. C’est déjà pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Je vous demande 18 mois de prison, dont 6 mois de sursis probatoires. Des obligations de soins, de travail et d’indemniser les victimes, des interdictions de contact avec la victime et de se présenter au commerce ainsi que le maintien en détention" requiert la procureure.
"On nous a dit qu’il avait une arme, mais ou est cette arme ? C’est son ami d’enfance, ils se connaissent depuis longtemps. Il y a trop d’incohérence dans cette affaire. Allez-vous baser cette audience sur son comportement ? Il a une façon particulière de s’exprimer, pour autant a-t-il quelque chose contre vous ? Non ! L’infraction n’est pas caractérisée, il n’y a pas d’extorsion, je vous demande la relaxe. Pour les violences sur les policiers, il les reconnaît" plaide la défense d’Antoine B.
Après en avoir délibéré, le tribunal requalifie les faits en "tentative d’extorsion" - la notion d’arme est retirée - mais suit intégralement les réquisitions du parquet. Antoine B. devra faire 1 an de prison avec effet immédiat puisqu’il est maintenu en détention.