1) Tout d’abord, il faut noter que nous sommes en pleines vacances scolaires. Or, les enseignants constituent, avec le personnel communal, un des principaux pourvoyeurs de manifestants. Certains sont à Maurice, d’autres en Métropole. D’autres enfin sont démobilisés, en vacances en famille. On peut penser qu’un certain nombre seront absents demain.
2) L’erreur du COSPAR, dont nous avons déjà parlé, qui a fixé la journée de grève à mardi, sans respecter les 5 jours francs nécessaires pour déposer un préavis de grève. Résultat: de nombreuses personnes travaillant dans les collectivités locales et dans dans la fonction publique hospitalière qui souhaitaient grever, voire même manifester, ne pourront le faire, faute d’avoir pu déposer un préavis en bonne et due forme dans les délais.
3) Manifestement, le COSPAR a fait une énorme erreur stratégique et psychologique en obligeant les magasins Leclerc à fermer samedi matin. De nombreux Réunionnais, solidaires du mouvement, mais bien obligés de faire les courses pour remplir les frigos vides en ce début de mois, ont très mal pris de voir quelques manifestants les empêcher de ravitailler leurs familles. Il n’y a qu’à lire les commentaires sur Zinfos ou les interventions sur différentes radios, pour s’apercevoir que nombreux sont ceux qui n’ont pas compris qu’on ferme les magasins qui justement promettaient de baisser les prix, alors que c’était une des principales revendications du COSPAR.
Reste la crainte de débordements. L’ile bruisse de rumeurs, ne s’appuyant sur rien de concret, mais selon lesquelles ceux qui n’ont pas réussi à « se servir » jeudi souhaiteraient prendre leur revanche demain. Rien, encore une fois, ne vient confirmer ces la di la fé. Mais, la Préfecture semble les avoir pris suffisamment au sérieux pour faire venir plus de 160 gendarmes mobiles supplémentaires qui sont arrivés ce matin. Si débordements il y a, les casseurs devraient trouver à qui parler…