Lorsque deux sourds-muets ont fait un peu trop de bruit sur leurs jeux vidéo, ça aurait pu finir entre deux bières au lieu de la salle correctionnelle ([voir ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/Avis-aux-sourds-muets-trop-bruyants-les-decibels-ca-suffit_a85375.html ). Ce fut l’occasion d’une bonne séance détente ; ce n’est pas si courant.
Lorsque rhum, zamal et caractère de cochon s’en mêlent, un échappement de mobylette peut aller jusqu’aux menaces de mort. C’est ce qui était précisément reproché à Freddy Max Mickeil Paius. Le 12 mars dernier à Bois-d’Olive, il a menacé de mort ses voisins en des termes qui ne laissent aucun doute sur son aptitude à passer à l’acte.
« Mi sa tué à zot, moin !… Ma fini èk zot’ race !… Ma enterre à zot !… «
La dangerosité du prévenu, comparaissant entre ses gendarmes favoris car détenu pour d’autres motifs, ne laisse place à aucun doute elle non plus. Paius peut s’enorgueillir de plus de 10 condamnations à son CV judiciaire : vols à répétitions, vols avec violences, usage et cession de stupéfiants, recels, provocation à commettre des délits… Il a déjà purgé plusieurs peines de prison et ses sursis antérieurs ont tous été révoqués un à un. A 21 ans à peine, il se pose déjà en caïd et à la barre, ne cesse de jeter des regards chargés de haine au plaignant.
Les faits sont malheureusement simples et ne sont, en réalité, qu’issus de son cerveau gangrené par sa violence naturelle, confortée par l’usage fréquent du zamal, de l’alcool et des cachets. Un mélange que l’on sait détonnant.
Paius prétend que les plaignants, Michel, la trentaine, son épouse et leurs enfants, ne cessent de se plaindre lorsqu’il fait ronfler sa mobylette dans la cité. On lui dira qu’ils ne sont pas les seuls.
Piégé par la présidente
A l’en croire, pour se venger, Michel aurait fait ronfler le moteur de sa voiture sous ses fenêtres. Ce jour du 12 mars donc, à Bois-d’Olive, il a pété les plombs, a enjambé la clôture de son voisin et ennemi, proféré ses menaces de mort.
Il sème le souk à l’hôtel de police durant sa garde-à-vue, et la panique à l’hôpital où il a été emmené pour examen, réitérant devant le personnel hospitalier les menaces à l’encontre de ses adversaires.
Il nie tout mais se fait piéger par la présidente Flauss qui lui demande mine de rien :
« Mais vous avez menacé de lui faire la peau ? » – « Oui ! » Puis, se rendant compte qu’il s’est enferré grave, ajoute précipitamment : « Mais moin la crié ça comme ça. Moin lété bourré ». Ah !?!
« Ça in peine favorab’, ça ! »
Michel, le plaignant, craint tellement l’autre agité qu’il ne s’approche pas de la barre et se contente de répondre de son siège :
« Oui on a peur de lui. Les résultats scolaires de mes enfants sont en baisse depuis ! »
Ce qu’il demande ? « Juste qu’il aille habiter ailleurs ! » La présidente lui explique que la Cour ne peut prendre unetelle ordonnance mais que s’il veut réclamer de l’argent, une indemnisation… ? C’est l’Illumination et après quelques secondes de réflexion : « Ben oui, 2000 euros koma ! » avec un large geste du bras.
Le prévenu réplique alors que même s’il avait les 2000 euros, il préférerait aller en prison plutôt que de casquer. Quand on lui annonce l’addition, 6 mois de rab’ dont 4 avec sursis, plus 600 euros à sa victime, il a juste ce commentaire abscons :
« Ben oui, ça in peine favorab’, ça ! »
Comprenne qui pourra.