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Pour tout savoir sur la Route des Tamarins

Demain, le 23 juin 2009, la Route des Tamarins sera livrée aux automobilistes de l'île qui l'attendent avec impatience. Les travaux auront duré six années. Retour sur le projet en données chiffrées.

Ecrit par Magali Payet – le lundi 22 juin 2009 à 15H53

Prévue pour une livraison au premier trimestre de cette année, la Route des Tamarins sera enfin empruntée par les automobilistes demain, le 23 juin 2009, sur les coups de 13h…
Soit six ans après le premier coup de pioche, donné en mai 2003.

De part ses prouesses techniques et son envergure, cette route est, sans conteste, la nouvelle voie pour l’Ouest. Ce nouvel axe routier permettra, sans nul doute, le développement des hauts de la côte Ouest et facilitera grandement la circulation et les déplacements entre Saint-Paul et l’Etang-Salé et plus largement entre Saint-Denis et Saint-Pierre. 

La route s’étend, pour rappel, sur près de 34 kilomètres de route express (33,7 km précisément), elle traverse plus de 120 ravines, elle est composée de 4 ouvrages d’art exceptionnels (le viaduc du Bernica – Saint-Paul- le viaduc de la Ravine de Trois-Bassins, le viaduc de le Grande Fontaine et celui de la Ravine Fontaine).

 

Les particularités de chaque ouvrage d’art

Le premier viaduc à avoir été achevé est celui de la Ravine de Trois-Bassins en août 2008.
Il est long de 375 m et évoque l’apparence d’un voilier. Le directeur des travaux de cet ouvrage a œuvré également sur le fameux « Viaduc de Millau. »
 
Le viaduc de la Grande Ravine a pour caractéristique d’être fin et élégant. Il s’étale de tout son long sur 320 m, d’un « seul jet », au dessus de 170 m d’aplomb. Il a été étudié pour résister à des vents cycloniques jusqu’à 270 km/h.

Le viaduc de la Ravine Fontaine est un pont arqué tendu au dessus d’une ravine de 120 m de profondeur. Il donne une impression de légèreté et de modernité.

Enfin, le viaduc du Bernica (Saint-Paul) a été le dernier à être inauguré, il est le plus long avec ses 750 m et sa 2×3 voies. Il s’étend en largeur sur plus de 26 m. Il aura coûté la bagatelle de 85 millions d’euros à lui tout seul.

Le nouvel axe sera composé également de trois tunnels (dont deux en tranchée couverte). Le tunnel du Cap La Houssaye : deux tubes décalés de 9 m de hauteur, d’une longueur de 368 m et de 323 m et séparés de 26 m. Recevant chacun trois voies de circulation, ils font 15 m de large.
La première tranchée couverte démarre 30 m sous la crête de la falaise du Cap la Houssaye, mesure 200 m de long et débouche sur la savane. La seconde tranchée couverte est située à Piton Bois-de-Nèfles, fait 220 m de long et traverse le quartier de Bois-de-Nèfles, à Saint-Paul.

 

9 échangeurs routiers

A Saint-Paul (RN1, centre-ville, RD6, RD5), à Plateau Caillou (RD6), à l’Éperon (RD10, route du Théâtre), à l’ Ermitage (vers la Saline-les-Hauts et la Saline-les-Bains, au Barrage (RD9), aux Colimaçons (RD12), à Stella (RD11), au Portail (qui dessert Saint-Leu) et enfin à l’Étang-Salé.
 
Bref historique
 
1990 : Étude du Schéma d’aménagement régional (SAR) et réflexion sur le réseau routier.

14 juin 1991 : Le Conseil régional approuve le principe d’une concession pour la liaison Saint-Paul / Saint-Leu.

26 juillet 1994 : Par arrêté préfectoral, la liaison autoroutière entre Saint-Paul et l’Etang-Salé devient un « projet d’intérêt général. »

26 juin 1998 : Abandon de l’autoroute à péage et choix d’une route express libre d’accès ; le Conseil régional décide de financer l’opération sur le Fonds d’investissement routier et des transports (FIRT).

– Décembre 2000 – janvier 2001 : enquête publique

3 mai 2002 : Décret déclarant l’opération d’utilité publique et le permis de construire de la route.

21 janvier 2003 : L’État délègue une partie de la maîtrise d’ouvrage à la Région.

Mai 2003 : Début des travaux (pistes de chantier du secteur Grande Ravine).

Mars 2004 : Notification du premier gros marché de terrassement (entre la RD10 et la ravine Trois-Bassins) et du premier marché  « d’ouvrages d’arts non courants » (ponts sur les ravines de l’Ermitage, et du bras de l’Ermitage)

Coût : un projet beaucoup plus cher que prévu…

L’ouvrage estimé au début à 700 millions d’euros à un cout dépassant actuellement le milliard d’euros : soit une augmentation du budget initial de 75%.

 

Impact sur l’économie et l’emploi : Plus de 1.500 emplois directs créés

Un comité de pilotage a travaillé sur les formations nécessaires pour la réalisation des travaux.

3 programmes de formation ont été élaborés par la Région Réunion. Ces formations ont été effectuées en partenariat avec l’ANPE, la FRBTP, la chambre des métiers, l’IUT de génie civil et la DDE.
L’ensemble des formations proposées représente 2,4 millions d’euros financés à 60% par l’Union européenne et à 40% par la Région.

Quelques 700 stagiaires ont pu ainsi bénéficier de diverses formations : topographe, conducteur d’engins, chef d’équipe et chef de chantier, coffreur-bancheur, grutier, soudeur…

En plus de son rôle important dans l’aménagement du territoire, les étapes de la construction de la Route des Tamarins auront été un moteur économique qui a permis de relancer l’activité du BTP via la création de plus de 1.500 emplois directs.

(Sources diverses : DDE / Région Réunion / Presse locale)

 

 

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