48h après les attentats de Paris, quelque 168 perquisitions (dimanche soir) ont permis sur le territoire hexagonal de saisir 31 armes (dont des lance-roquettes), de réaliser 23 interpellations et d’assigner 104 personnes à résidence.
Voilà dans les faits ce qu’a permis l’état d’urgence décrété dans la nuit de vendredi à samedi dernier par le chef de l’Etat quelques heures après les attentats. François Hollande avait assorti cette mesure d’un cadre restrictif, celui de la France hors départements d’outre-mer.
Depuis, certains élus réunionnais se sont insurgés contre cette lutte terroriste à double vitesse. C’est le cas de Jean-Paul Virapoullé le week end dernier. « Permettez aux juges d’instruction, aux policiers, de perquisitionner à toute heure. On connaît les foyers, on sait où ils sont mais qu’on arrête ce cancer ! » , indiquait le maire.
Le maire de Saint-André marquait au passage son inquiétude en dévoilant sur RTL Réunion que des cas de radicalisation lui avaient été rapportés sur le territoire de sa commune. Ce lundi, un communiqué conjoint des sénateurs Michel Fontaine et Didier Robert avait été émis en ce sens et adressé au président de la République.
Le Conseil départemental pousse un peu plus loin la démarche en invitant la population à s’exprimer sur le sujet par un vote pour ou contre l’extension de l’état d’urgence à La Réunion. Un vote possible sur le [site internet du Département]urlblank:http://www.cg974.fr/ .
Pour l’heure, c’est le Plan Vigipirate renforcé qui prévaut sur notre territoire.