

Ce dernier se refuse à utiliser l'arbitrage vidéo pendant les matchs (il est utilisé après par les commissions de discipline), malgré les contestations et revendications des supporters et personnalités du milieu du football. Il est soutenu dans cette démarche par le patron de l'UEFA, Michel Platini, qui milite pour mettre deux arbitres supplémentaires sur le terrain (placés dans les surfaces de réparation), expérience tentée cette année en Ligue Europa, plutôt qu'une assistance vidéo.
Comble de l'ironie, l'arbitre italien d'Argentine-Mexique, qui n'a pas vu le hors-jeu de Tevez sur le premier but, peut en revanche voir l'écran géant du stade passer en boucle le ralenti de l'action. Tout le stade, tous les joueurs et même lui, savent donc qu'il s'est trompé sans qu'il ne puisse rien y faire. Comment rester crédible et continuer à arbitrer normalement après ça ? Dans sa conférence de presse quotidienne, la Fifa n'a pas voulu s'exprimer sur le sujet de l'arbitrage vidéo, admettant simplement que ces images n'auraient jamais dû passer sur l'écran géant du stade.
La vidéo, oui mais pour quoi ?
Alors pour ou contre la vidéo ? A première vue tout semble aller en faveur de cette évolution technologique naturelle. Presque tous les sports de la planète s'y sont mis, du rugby au basket en passant par le tennis (qui utilise une technologie appelée Hawk-Eye). Cela permettrait d'éviter des erreurs d'arbitrage flagrantes comme un but non accordé alors que le ballon a franchi la ligne. Enfin, cela permettrait d'enlever de la pression aux arbitres en leur donnant un appui technologique.
Seulement les détracteurs de la vidéo ont également des arguments. Cela hacherait le match avec des recours systématiques à la vidéo. Cela créerait un trop grand décalage entre le football professionnel et le football amateur. Cela coûterait trop cher. Enfin, cela ne serait pas efficace dans tous les cas de figure. Pour savoir si un ballon a franchi la ligne, qui est un critère objectif, une aide technologique permet d'être, quasiment à chaque fois, sûr de la décision. Seulement pour un pénalty, voire même un hors-jeu, reposant sur des éléments subjectifs, la vidéo ne peut pas toujours répondre. Outre le fait que le ralenti déforme l'action, même après l'avoir visionnée et revisionnée, rares sont les fois où tout le monde est du même avis sur le fait qu'il y ait faute ou non, le contact ne faisant pas foi. Tout dépend donc dans quelle limite est utilisée la vidéo et pour quel type d'action...
L'arbitrage vidéo n'a donc pas fini de faire débat et même lorsqu'il sera mis en place, ce qui semble inévitable, il fera parler de lui, sûrement encore plus qu'aujourd'hui.