« Comme ONE VOICE, nous déplorons que ce plan ait été élaboré sans la collaboration des associations de protection animale de l’île !
Les sommes annoncées du plan de lutte : Total : 700 000€ Stérilisations (sur 3 ans) : 600 000€ Etude/Campagne de sensibilisation : 100 000€ (70 000€/30 000€)
Tout d’abord nous tenons à saluer la décision de l’État de s’attaquer au problème de l’errance animale qui est un vrai fléau à la Réunion et source de nuisances pour les habitants, de danger pour les automobilistes, la faune sauvage et les animaux d’élevage et met un frein au tourisme. Nous n’oublions pas bien entendu la souffrance animale.
Le versement de 200 000 euros par an pendant 3 ans permettra de porter le nombre de stérilisations de 4 000 à 6 000 chaque année ; cela nous paraît très insuffisant au regard des besoins. Mais cela a le mérite de mettre fin à des décennies d’inaction et nous remercions Monsieur le Préfet pour son engagement. Nous faisons le vœu que cet effort soit poursuivi et élargi car l’errance animale coûte 5 millions d’euros par an aux contribuables réunionnais et nous sommes certains que toute mesure permettant de réduire les naissances se traduira par une diminution de l’errance.
En ce qui concerne l’étude qualitative et quantitative de l’errance, nous espérons qu’une fois achevée, elle fournira toutes les informations nécessaires pour que les intercommunalités prennent la mesure de ce fléau. Nous nous interrogeons sur la campagne d’information annoncée (flyers, spot web, radio, TV). Aucune précision n’est donnée à ce sujet alors que nous pensons que c’est un axe primordial. Quel va être le budget réel alloué ? Si le montant de 30 000€ est confirmé, nous pensons qu’il sera très nettement insuffisant. Quand va-t-elle être mise en œuvre et quelle sera sa durée ?
Nous regrettons également qu’aucune action ne soit prise pour lutter contre les élevages « marrons » et les ventes illégales d’animaux qui participent aussi grandement à l’errance animale. Les services de la DAAF disent ne pas avoir les moyens humains et matériels pour agir. L’Etat pourrait-il, à titre dérogatoire, interdire aux éleveurs et aux animaleries de vendre des animaux non stérilisés/castrés ? Cela diminuerait sûrement le nombre des amateurs d’animaux de race, si la possibilité de les faire se reproduire n’existait plus…
Une autre mesure pourrait être prise : interdire l’entrée à La Réunion de chiens et de chats non stérilisés/castrés, hormis pour les professionnels. Pour les cas de maltraitance, nous déplorons tout autant que les services de la DAAF n’aient pas les moyens humains pour agir pas plus que les moyens matériels pour mettre à l’abri les animaux retirés à leurs tortionnaires. Nous regrettons là aussi un manque d’implication des pouvoirs publics. CRAPA (Collectif Réunionnais d’Assistance et de Protection des Animaux)