La multiplication des récents incendies survenus dans les champs de canne ravive la polémique. Qui peut donc avoir un intérêt à déclencher ces feux de cannes ? Du côté de la FDSEA, Frédéric Vienne assure que les planteurs n’ont absolument aucun intérêt à mettre le feu à leurs champs : "Un incendie pour un agriculteur, économiquement, c’est impensable. Les cannes doivent être récoltées dans les trois jours sinon elles perdent leur sucre", souligne-t-il.
De son point de vu, les planteurs sont souvent montrés du doigt car avant 1994, ils brulaient parfois la paille des cannes qu’ils allaient livrer à l’usine dans la journée. A l’époque, cette pratique se déroulait en fin de nuit ou très tôt le matin.
Pour le président de la FDSEA, la localisation de ces incendies démontrent leur origine criminelle. "Généralement, plusieurs départs de feux ont lieu en même temps. Dans le Sud, il n’y en a presque pas cette année, les incendies se concentrent dans le Nord et l’Est et plus particulièrement en périphérie d’agglomération, là où la pression foncière et la plus importante", affirme-t-il.
Selon lui, certaines personnes mal intentionnées pourraient décider de mettre le feu pour contraindre les planteurs à stopper leur exploitation. "Si un planteur fait face à plusieurs saisons durant lesquelles ses champs sont incendiés, ça devient économiquement impossible à assumer. En arrêtant son exploitation, il ouvre la porte au déclassement de ces terrains agricoles", explique-t-il.
En l’absence de preuves, Frédéric Vienne n’écarte pas non plus la piste du pyromane. Il espère que les forces de l’ordre vont renforcer leur dispositif de surveillance autour des secteurs les plus sensibles et surtout enquêter pour trouver les coupables.