La Réunion compte 4.700 entreprises liées au secteur touristique, soit 13.000 salariés, pour l’année 2013. Ce qui représente 10% du tissu économique local. Un niveau assez proche de celui observé au niveau national (10%) et dans l’ensemble des autres départements d’Outre-mer. « Le volume d’affaires reste bien orienté« , selon l’IEDOM. Le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie touristique a progressé de 5,4% en moyenne par an entre 2003 et 2012, hausse quasi-identique à celle de la croissance économique.
A la Réunion, le secteur de l’hôtellerie-restauration est le le plus important dans l’industrie touristique puisque cette branche représente deux tiers des entreprises du tourisme en 2013 à la Réunion. Un secteur qui reste « dynamique« , selon l’IEDOM, puisqu’en moyenne 500 entreprises par an sont créées sur les trois dernières années.
Mais le secteur est marquée par une offre hôtelière « réduite » à la Réunion. Seulement 2.098 chambres classées en 2013. Très loin derrière Maurice et les Seychelles. Les deux îles comptent à elles deux plus de 24.000 chambres classées. Ce qui amène la Réunion a une triste avant dernière place au niveau des régions françaises, juste devant la Guyane. Une offre pas aidée par une rentabilité d’exploitation plus faible qu’au niveau national (frais personnel, poids des autres coûts (nourriture, boissons, loyers…) dans le chiffre d’affaires).
« Nous laissons les organismes concernés tirer les enseignements »
Toutes ces entreprises ne travaillent pas « exclusivement » pour les touristes. Dans les faits, le secteur touristique représente 2,6% du PIB (produit intérieur brut) à la Réunion (source : Cerom, organisation mondiale du tourisme pour 2005). Des chiffres équivalents aux Etats-Unis, à l’Afrique du Sud, mais très loin de l’île Maurice (10,1% en 2009) et des Maldives (20%). « La part du tourisme dans l’économie est supérieure à celle des secteurs traditionnels tels que le secteur primaire ou l’industrie agro-alimentaire« , note David Perrain, chargé d’études économiques à l’IEDOM.
Des freins demeurent pour une augmentation de la fréquentation touristique à la Réunion. « Le tourisme réunionnais est marqué par une importance de la clientèle locale. L’offre touristique est relativement limitée et la saisonnalité est importante« , précise l’IEDOM dans sa note. L’aérien est pointé du doigt avec une « saturation » de l’offre aux périodes de vacances scolaires et des prix élevés. « La fréquentation touristique stagne depuis près de 10 ans« , explique David Perrain, chargé d’études économiques à l’IEDOM.
Une note sur le tourisme mais pas d’orientations. « Nous n’avons pas la vocation de faire des orientations. Nous sommes un observatoire et nous ne faisons pas ce genre d’exercice. Nous laissons les organismes concernés tirer les enseignements« , conclut Thierry Beltrand, directeur de l’agence IEDOM de la Réunion.