« Il existe une liste des rétro-commissions puisqu’on la protège par le secret-défense. Si elle n’existait pas on n’aurait pas besoin de la protéger ». Cette phrase a été prononcée par Valéry Giscard d’Estaing sur la chaîne Public Sénat et risque de faire du bruit. D’autant que l’ancien Président de la République va plus loin et affirme que ces rétro-commissions « n’ont rien à voir avec le secret défense ».
La polémique autour des attentats de Karachi et des rétro-commissions qui seraient liées à la vente de sous-marins au Pakistan n’est donc pas prête de retomber. Hier, Alain Juppé, ministre de la Défense, a déclaré avoir reçu « une lettre du juge d’instruction Trévidic qui me demande une série de pièces qui doivent lui être communiquées. (…) Comme le président de la République, le Premier ministre et moi-même, nous y sommes engagés, nous allons réunir ces pièces, consulter la commission consultative pour le secret défense et communiquer toutes les pièces demandées au juge d’instruction ». Dans un premier temps, au mois de mai, le juge d’instruction n’avait pu obtenir la déclassification des documents et n’y avait donc pas eu accès.
Enfin, concernant une éventuelle perquisition de la DGSE, Alain Juppé a déclaré que « cette décision doit être respectée, parce qu’ouvrir le site de la DGSE, c’est priver la France de toutes les possibilités d’avoir un système de renseignement crédible ».
