Les instances nationales de l’UMP ont tapé du poing sur la table la semaine dernière. La réaction de certains dirigeants de l’UMP locale, vexés de ne pas avoir été consultés lors de l’attribution de l’investiture à Alain Bénard, a été à l’origine de vifs échanges téléphoniques entre La Réunion et Paris.
C’est Jean Simonetti, en charge de l’Outre-mer à l’UMP, qui “a appelé les personnes concernées pour remettre de l’ordre dans la maison UMP. Il leur a dit : l’UMP a choisi Bénard, ceux qui sont contre Bénard, sont contre l’UMP. Si c’est le cas, il n’y a qu’une chose à faire, c’est de démissionner de l’UMP”, nous rapporte un membre de l’UMP locale.
L’autre information attendue par les proches de Bénard, c’était la position de Michel Fontaine, président de l’UMP à la Réunion. “Jean Simonetti lui avait demandé d’être présent au meeting d’Alain Bénard à Vue-Belle”. Le responsable de l’UMP local n’était pas à Vue-Belle, vendredi soir, une absence que n’ont manqué de relever les proches de Bénard.
Fontaine et Virapoullé veulent rassembler pour le second tour
“Michel Fontaine prend du recul par rapport à la situation actuelle. Il veut conserver une certaine neutralité et impartialité pour réussir l’union entre Bénard et Melchior au deuxième tour”, explique notre interlocuteur, qui souhaite rester anonyme.
Jean-Paul Virapoullé souhaite également jouer un rôle important dans le rassemblement de la droite, à l’issue du premier tour. S’il y a un deuxième tour, le sénateur pourrait même y jouer son avenir aux régionales, aux sénatoriales et aux municipales.
La droite joue également gros sur ces deux municipales partielles. L’UMP a en effet besoin d’exister localement. Il est vrai que ce n’est pas facile entre les dissensions à Saint-Paul, les guerres intestines dans le Sud et les excellentes relations entre Paul Vergès et Nicolas Sarkozy…