Hier soir, l’Europe et le monde commémoraient le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin. C’était le 9 novembre 1989. C’était aussi la fin de la guerre froide.
Hier, devant la porte de Brandebourg à Berlin, Dimitri Medvedev, président de la Russie, et Hilary Clinton, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères des Etats-Unis, les représentants des deux pays qui conduisaient cette escalade aux armements, ont participé à cet anniversaire.
Elie Hoarau, Secrétaire général du Parti communiste réunionnais, n’a, à l’époque, pas été surpris par “cet événement historique”. “La chute du mur de Berlin était devenue inéluctable. Les dirigeants des pays communistes ont oublié l’essentiel dans leur application du marxisme, la place de l’être humain”.
“La chute du mur était aussi la condamnation d’une conception et d’une pratique très éloignées des valeurs marxistes. Les pays communistes ont oublié l’essentiel : la société et les nécessités de son évolution. Le respect de la démocratie fait partie de ces principes immuables”.
“Chaque société fonctionne selon des idéologies, mais aussi des valeurs et des règles. Aucune idéologie aussi bien appliquée soit-elle ne résiste aux aspirations des êtres humains. C’est en cela qu’il y a eu une mauvaise interprétation et application des préceptes de Marx”.
“Il n’y a pas eu assez de réflexion, de recherche ou d’approfondissement pour connaître les réelles attentes de la population. C’est pour cette raison que les populations se sont révoltées. Ils ont alors détruit le mur qui les empêchait d’avancer et d’évoluer”.
“C’est également pour ces raisons que la chute du mur ne signifie pas une remise en cause de l’idéologie marxiste. C’est à chaque fois dans l’interprétation et l’application trop souvent à l’excès qu’il y a rupture. C’est le cas cette année pour le libéralisme. La crise actuelle est l’échec du libéralisme absolu”.
“Les méthodes et les excès ont fini par détruire le système financier, industriel et social, ce qui a entraîné la chute de tout l’édifice. Gérer c’est prévoir, ce n’est pas enrichir quelques uns et appauvrir le plus grand nombre. On retrouve les mêmes erreurs, les mêmes abus et les mêmes aberrations”.
“20 ans après, les dirigeants politiques et les acteurs économiques ne sont pas encore parvenus à en tirer toutes les leçons nécessaires. Il est vrai que la réflexion efficace ne doit venir que d’un effort collectif et d’une solidarité totale”, a conclu le Secrétaire général du Parti communiste réunionnais, Elie Hoarau.