Une minute. C’est le temps de retard qui aura suffi pour motiver le refus à l’enregistrement d’une passagère accompagnée de trois chiens. Les faits se sont produits un dimanche soir d’octobre à l’aéroport Roland Garros.
Les trois animaux sont des chiens issus de sauvetages. Ils devaient partir dans l’Hexagone sur un vol opéré par French Bee pour rejoindre leurs nouvelles familles. « Une gentille passagère a accepté de les faire voyager avec elle », raconte Hana, bénévole venue sur place pour aider à promener les chiens et monter les cages.
« Sur le billet, surligné en jaune, il était écrit d’être là à 21h30, pour un vol à 23h. On est arrivé avec une minute de retard. Les personnes au guichet nous disent d’aller voir leur responsable », raconte la bénévole. « Cette responsable a d’abord déclaré qu’il fallait arriver 4 heures avant le vol. Quand on lui a montré qu’il était écrit 21h30, elle n’a rien voulu faire, n’a rien voulu entendre », raconte-t-elle. Résultat, « la passagère a perdu son billet et les 3 chiens qui avaient fait une longue route sont restés à La Réunion. »
La passagère a dû mettre la main à la poche pour obtenir un nouveau billet le lendemain. Impossible par contre de faire partir les chiens avec elle, faute de place. Les bénévoles ont donc dû retrouver une solution en urgence pour les animaux, qui ne sont finalement partis que le samedi d’après. Les cages ont dû être payées une nouvelle fois, et il a fallu réorganiser la réception des chiens à Paris. Conséquences : de l’argent, du temps et beaucoup d’énergie de perdus. Le tout à cause d’« un manque de volonté et de compassion de la compagnie French bee », dénonce Hana.
Notre demande d’explication sur la politique d’embarquement de la compagnie n’a pas connu de retour jusqu’à présent.