Les associations reviennent sur [la nomination d’une Nantaise]urlblank:http://www.zinfos974.com/Une-Nantaise-pour-remplacer-Sudel-Fuma-Insulte-et-provocation-CREFOM_a101169.html au poste de maître de conférences de l’Histoire de l’esclavage, de l’engagisme et de l’économie sucrière dans les colonies du sud-ouest de l’océan Indien aux XIIIe-XIXe siècles à l’Université de La Réunion, anciennement occupé par Sudel Fuma.
Cette fois, une quinzaine d’associations ont formé un collectif, le « LAPLL » (Lantant pou lanploi lokal, a diplôme égal, préférans rénionèz) pour dénoncer cet embauche et la « gestion tyrannique et arbitraire des recrutements de l’Université », selon Eric Naminzo, porte-parole du collectif.
Suite au conseil d’administration de l’Université le 26 mai dernier qui a validé le recrutement de Virginie Chaillou-Arthous en provenance de l’Université de Nantes, le Crefom avait fait part de ses certitudes concernant des irrégularités lors du concours de recrutement. [Un recours]urlblank:http://www.zinfos974.com/Recrutement-sur-le-poste-de-Sudel-Fuma%C2%A0-Le-CREFOM-et-les-historiens-saisissent-le-TA_a102043.html vient d’ailleurs d’être déposé au tribunal administratif de Saint-Denis par le Crefom et les historiens de La Réunion pour obtenir l’invalidation de la procédure.
« Le réseau fonctionne bien et il faut que ça cesse »
En effet, LAPLL explique qu’Albert Jauze, historien réunionnais spécialisé dans l’esclavage, professeur d’histoire-géographie ainsi que professeur à l’Université de La Réunion, serait « plus diplômé que Virginie Chaillou-Arthos de part son diplôme d’une école normale supérieure ».
Pour quelle raison, alors, cette nomination d’une Nantaise plutôt que d’un Réunionnais ? Selon LAPLL, l’Université de Nantes aurait répondu que les Réunionnais « n’ont pas suffisamment de recul par rapport à l’histoire de l’île ».
Si l’Université et son président sont aujourd’hui visés, les associations du collectif rappellent que « cette discrimination concerne tous les secteurs ».
« Le réseau fonctionne bien et il faut que ça cesse », affirme Ghislaine Bessière de Rasine Kaf. « Beaucoup de Réunionnais sont partis en métropole et reviennent au chômage à La Réunion. Les postes doivent être réservés aux Réunionnais avant d’aller aux métropolitains ».
Eric Naminzo ajoute : « Il y a des lois mais pas de réalité sur le terrain ; on est quasiment un peuple de seconde zone ».
LAPLL précise enfin qu’il ne s’agit pas de racisme : « Toute région française donne la priorité à ses locaux, ce qui est normal. On veut le même traitement ».