« Il y aura des conséquences sur les produits frais qui ont des dates limites de consommation beaucoup plus réduites. Il faudra que ces produits soient livrés rapidement dès leur arrivée au consommateur », explique Hervé Marodon, le président du syndicat des transitaires.
Pour l’instant, le remplissage des rayons dépend des stocks des magasins. « À La Réunion, les entreprises ont des magasins de stockage qui sont plus importants qu’aux Antilles », précise-t-il, alors que les Antilles sont touchées par un début de pénurie le 7 janvier dernier. Un tel risque ne plane par sur notre île pour l’instant, rassure-t-il, avant de préciser : « Il peut y avoir un coût supplémentaire à cause des dépôts d’embarquement, si un conteneur embarque à Libourne ou à Sète au lieu d’embarquer à Marseille par exemple ».
Dans un mail adressé à ses clients en fin de semaine dernière, un transitaire prévient : « Les frais de magasinage et de branchement, pour les conteneurs pleins qui se trouvent bloqués à l’export, en attente de navire pour La Réunion, sont susceptibles d’être facturés aux marchandises par les sociétés de manutention et de gestion portuaires. Nous tenterons évidemment de négocier auprès des prestataires pour ne pas avoir à supporter ces coûts. Mais, nous serions amenés à facturer à l’identique en cas d’absence d’accord d’exemption ». Reste à voir comment le consommateur, en bout de chaîne, sera impacté.