« Comme on nous dit qu’il y aura une vague en décembre, cela veut dire qu’il y aura peut-être un confinement à Noël. Qui veut vivre un Noël seul sans famille? » prévient Ericka Bareigts. La maire de Saint-Denis a utilisé cette image pour faire comprendre à la population l’importance du respect des gestes barrières. « Il faut faire en sorte qu’il n’y ait pas de vague à ce moment-là. Une vague signifie que l’hôpital va devoir refuser des malades. Qui veut vivre ça? » renchérit l’élue.
Erica Bareigts rappelle que pour éviter une fin d’année cauchemardesque, il suffit pourtant de peu de choses pour que tout s’arrange: porter le masque, se laver les mains et garder une distance de sécurité. Trois gestes importants auxquels il convient d’ajouter le report des réunions de famille et d’amis. « C’est tout », conclut la maire de Saint-Denis avant d’ajouter que ce sacrifice ne devrait durer que deux ou trois mois.
La municipalité avait favorisé la prévention de la police municipale auprès des habitants et mobilisé des associations pour faire de la prévention dans les quartiers. Si le travail a porté ses fruits avec des quartiers qui sont passés de rouges à « plutôt jaunes », d’autres ont fait le chemin inverse. « Tout ça se fait en marchant. Nous apprenons jour après jour comment faire face au virus. Mais nous ne subissons pas, nous sommes actifs », indique-t-elle avant d’ajouter que « nous apprenons dans un temps record des pratiques que nous n’avions jamais imaginé devoir faire. Nous n’étions pas dans la maîtrise de tous ces gestes ». Raison pour laquelle la maire a mobilisé pour faire cet apprentissage dans les quartiers, où l’impact a pu être mesuré. « Ce n’est pas une victoire, car tout peut changer » tempère-t-elle. Ce sont à présent le centre-ville et Ste-Clotilde qui sont actuellement les quartiers plus touchés.
Après avoir favorisé la prévention, l’édile estime que le passage en zone rouge est le point de bascule de sa politique. Si elle note un grand respect d’une majorité de la population, notamment chez les jeunes, il reste de nombreux récalcitrants. « Certains ont compris, les autres, nous allons allons les aider à la compréhension » souligne la maire du chef-lieu.
Jean-François Lebon, directeur départemental de la Sécurité publique, a confirmé l’intention de la police nationale de renforcer les sanctions. Il a rappelé que la sécurité publique passait par les citoyens. « Le policier ne peut pas produire de la sécurité seul » a-t-il indiqué.
Le port du masque va donc être imposé dans les transports, les lieux fermés, les administrations et les zones concernées par l’arrêté préfectoral.