
En tout, une cinquantaine de policiers, tous services confondus, manifestent depuis ce matin devant les locaux du commissariat de police de Malartic. Pas une grève, car les policiers n'ont pas le droit de grève en raison de leur statut particulier, mais des policiers qui sont venus sur leur journée de repos. Un mouvement national, suivi localement, et emmené par l'intersyndicale Alliance, Unité SGP Police FO, Snipat FO.
"C'est un ras-le-bol généralisé", lâche Gilles Clain, secrétaire départemental de l'Unité SGP Police. Et les griefs sont nombreux. Politique du chiffre, primes "indécentes" touchées par la hiérarchie, port du matricule, manque d'effectif… Pour les policiers, les conditions de travail ne sont plus acceptables et ne permettent plus d'assurer convenablement leurs missions de service public.
"On nous a dit au niveau du ministère que la politique du chiffre est terminée, mais dans les services cela ne suit pas et cette politique existe toujours (…). Résultat, on nous demande de faire toujours plus d'activité contraventionnelle, judiciaire, activité de police avec toujours moins d'effectifs et de moyens (…). Mais nous n'avons plus les moyens d'effectuer nos services de police nationale", poursuit-il.
Des primes allant de 20 à 60.000 euros pour la direction
Selon les syndicats, cette politique du chiffre sert avant tout à atteindre des objectifs et permettre au personnel de direction de toucher des primes jugées "indécentes" par les policiers. "La politique du chiffre est maintenue dans nos services pour atteindre des objectifs et toucher des primes allant de 20 à 60.000 euros. C'est scandaleux car cela représente deux années de salaire pour un gardien de la paix à la Réunion", souligne Gilles Clain. Des syndicats excédés qui mettent en parallèle les refus de l'administration à faire réparer les véhicules, les locaux… faute de budget.
Pis, selon eux ils manquent aujourd'hui environ 200 policiers à la Réunion. "Notre mission n'est pas assurée de manière normale. Il existe aujourd'hui à Saint-Denis une seule patrouille de nuit pour 150.000 habitants, ce n'est pas normal", explique-t-il. Un manque d'effectif qui se fait au détriment de la sécurité de la population. D'autant que l'administration pourrait fermer prochainement les sites de police de la Montagne ou de la Rivière-des-Galets, après avoir fermé ceux de la Bretagne ou des Camelias.
Dans un tel contexte, nous avons voulu interroger la directrice départementale de la sécurité publique de la Réunion, Pierrette Gunther-Saës. Cette dernière, absente des locaux de Malartic, nous a fait passer le message qu'il s'agissait de "problèmes au niveau national et non local" et qu'elle ne se prononcerait pas sur les revendications des policiers.
En attendant, syndicats et policiers continuent de se mobiliser. Une motion sera déposée dans la matinée. Mais Gilles Clain prévient : "Si rien ne change, le vent de la colère se transformera en cyclone tropical intense"
"C'est un ras-le-bol généralisé", lâche Gilles Clain, secrétaire départemental de l'Unité SGP Police. Et les griefs sont nombreux. Politique du chiffre, primes "indécentes" touchées par la hiérarchie, port du matricule, manque d'effectif… Pour les policiers, les conditions de travail ne sont plus acceptables et ne permettent plus d'assurer convenablement leurs missions de service public.
"On nous a dit au niveau du ministère que la politique du chiffre est terminée, mais dans les services cela ne suit pas et cette politique existe toujours (…). Résultat, on nous demande de faire toujours plus d'activité contraventionnelle, judiciaire, activité de police avec toujours moins d'effectifs et de moyens (…). Mais nous n'avons plus les moyens d'effectuer nos services de police nationale", poursuit-il.
Des primes allant de 20 à 60.000 euros pour la direction
Selon les syndicats, cette politique du chiffre sert avant tout à atteindre des objectifs et permettre au personnel de direction de toucher des primes jugées "indécentes" par les policiers. "La politique du chiffre est maintenue dans nos services pour atteindre des objectifs et toucher des primes allant de 20 à 60.000 euros. C'est scandaleux car cela représente deux années de salaire pour un gardien de la paix à la Réunion", souligne Gilles Clain. Des syndicats excédés qui mettent en parallèle les refus de l'administration à faire réparer les véhicules, les locaux… faute de budget.
Pis, selon eux ils manquent aujourd'hui environ 200 policiers à la Réunion. "Notre mission n'est pas assurée de manière normale. Il existe aujourd'hui à Saint-Denis une seule patrouille de nuit pour 150.000 habitants, ce n'est pas normal", explique-t-il. Un manque d'effectif qui se fait au détriment de la sécurité de la population. D'autant que l'administration pourrait fermer prochainement les sites de police de la Montagne ou de la Rivière-des-Galets, après avoir fermé ceux de la Bretagne ou des Camelias.
Dans un tel contexte, nous avons voulu interroger la directrice départementale de la sécurité publique de la Réunion, Pierrette Gunther-Saës. Cette dernière, absente des locaux de Malartic, nous a fait passer le message qu'il s'agissait de "problèmes au niveau national et non local" et qu'elle ne se prononcerait pas sur les revendications des policiers.
En attendant, syndicats et policiers continuent de se mobiliser. Une motion sera déposée dans la matinée. Mais Gilles Clain prévient : "Si rien ne change, le vent de la colère se transformera en cyclone tropical intense"


