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Policiers et gendarmes se confient à Huguette Bello

Après le rapport parlementaire sur l’état des prisons françaises, le parlement missionne des députés pour bâtir le futur projet de loi envisagé par le gouvernement sur la simplification de la procédure pénale. Le premier maillon de la chaîne commence chez les gendarmes et les policiers. A La Réunion, c’est la députée Bello qui a été désignée.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 25 janvier 2018 à 18H27

Huguette Bello et Olivier Hoarau chez les gendarmes ! Pour la bonne cause. La députée de la 2ème circonscription et son suppléant se sont rendus ce jeudi matin au camp de l’Etang, centre opérationnel de gendarmerie sur toutes les villes de l’ouest à l’exception du Port.

La députée de La Réunion a été missionnée par Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois à l’Assemblée nationale, pour rendre compte des remarques soulevées par les hommes et les femmes en uniforme, qu’ils soient militaires ou fonctionnaires de police.

Ce jeudi matin, sa « tournée » a donc débuté à Saint-Paul. Accueillie par le numéro 1 de la gendarmerie à La Réunion, le général Xavier Ducept, la députée, accompagnée de son suppléant Olivier Hoarau, s’est entretenue pendant près de trois heures avec les officiers de Vérines et de Saint-Paul.

L’objectif de la députée : faire remonter l’ensemble des remarques formulées par les forces de l’ordre. Dans quelques mois, le tour de France des députés engagés pour cette mission parlementaire doit déboucher sur la rédaction d’un projet de loi sur l’amélioration et la simplification des procédures pénales.

L’image d’un policier ou d’un gendarme qui croule sous la paperasse, notamment durant la phase d’audition, n’était pas si loin des thèmes abordés ce matin à huis-clos.

 

« Il y a beaucoup de difficultés. Il y un personnel qui n’est pas suffisant, surtout côté police. Chez les gendarmes, il y a un effectif outre-mer d’à peu près 4000 gendarmes. A La Réunion, on a 760 gendarmes. Et puis il y a aussi les moyens d’exercer son métier. On a parlé des véhicules qui ont parfois huit ans d’âge. Il faut aussi qu’ils aient un matériel qui soit convenable. On a également parlé des personnes qui sont auditionnées, et à qui on doit prendre les empreintes, notamment des prévenus, de façon encore manuelle avec de l’encre alors qu’en mairie aujourd’hui c’est déjà numérisé avec un scan. C’est beaucoup plus simple et beaucoup plus rapide », illustre la députée qui attend « que la gendarmerie vive aussi avec son temps ».

« Nous faire gagner du temps »

« Il y a un projet de loi qui est en route pour écouter le personnel de la police, de la gendarmerie, pour écouter leurs sujétions, leurs propositions, leurs difficultés, mais aussi pour simplifier, améliorer l’accueil pour les citoyens, et améliorer aussi les conditions de travail pour les gendarmes et les policiers », ajoute-t-elle. Des projets de réhabilitation sont bien en route, comme celui du futur commissariat de Saint-André en 2018, plus loin celles du commissariat du Port et de la caserne de l’Etang dont le budget a été annoncé hier par le ministre lors de ses voeux, mais la gendarmerie de Saint-Benoît est par exemple « dans un piteux état », déplore Huguette Bello.

« Nous sommes très honorés de la visite de Mme la députée. Il y a un très grand intérêt à une démarche telle que celle-ci, qui nous permet d’exprimer nos attentes, nos besoins, en matière de simplification pénale, d’expliquer pourquoi, comment nous travaillons, d’expliquer ce qui pourrait, par des mesures très simples, nous faire gagner du temps, et donc d’être plus efficace et plus présent auprès des populations qui attendent qu’on soit sur le terrain avec elles », approuve le général Ducept.

Après le commissariat du Port ce jeudi après-midi, Huguette Bello doit parachever son tour d’horizon en visitant prochainement un centre de rétention, « qui n’existe pas vraiment à La Réunion. Il est en veille à Malartic et c’est un hôtel qui reçoit aujourd’hui les personnes qui ont obligation de quitter le territoire français », explique-t-elle. Enfin, elle doit aussi assister à une séance du tribunal administratif lorsqu’une affaire de ce type-là sera traitée, histoire de mieux cerner les rouages de l’administration.
 
Ce projet de loi viendra devant l’Assemblée nationale dans quelques mois. Mais avant l’étape de l’examen devant les représentants du peuple, Huguette Bello doit présenter son rapport le 12 février à Paris.

 

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