Hier, une dizaine de personnes issues de plusieurs associations se sont retrouvées devant la prison de Domenjod pour dénoncer le récent emprisonnement de jeunes émeutiers, suite aux contestations sociales de ces dernières semaines, explique le Jir dans son édition de ce matin.
Le collectif a adressé un courrier intitulé « Non à la répression, oui à un dialogue social constructif » à plusieurs députés réunionnais, au préfet et à la presse. Il demande à ce que les jeunes réunionnais ne soient pas emprisonnés, mais entendus. « Les jeunes qui manifestent dans l’Hexagone ne sont pas condamnés, mais entendus« , explique le collectif dans son courrier. Pour toutes ces associations, les grenades lacrymogènes et la répression ne sont pas les réponses qu’attendent les jeunes réunionnais au chômage. « La responsabilité de la violence est partagée, elle découle de cette société d’exclusion. C’est pourquoi nous exigeons que nos jeunes ne soient pas les boucs émissaires d’un État qui se déresponsabilise« , souligne le collectif.
Le collectif réclame aux autorités que les jeunes soient traités de la même manière que ceux en métropole. « Qu’ils soient traités comme ceux de l’Hexagone et qu’à l’avenir une manifestation pour une revendication juste ne soit pas l’occasion de faire une démonstration de force et que la Réunion ne soit plus le « cobaye » de la République« , conclut le collectif.