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Plus pratique, moins coûteux, le drone décolle à La Réunion

Si vous rouliez vers la Pointe des Galets ce matin, votre attention a peut-être été attirée dans le ciel par un engin volant. La société DronOp-Tic, totalement réunionnaise, y a présenté son dernier joujou à 80.000 euros. Son drone de type avion a survolé le plan d’eau de la Pointe des Galets pour y détecter […]

Ecrit par Lg – le jeudi 22 mai 2014 à 16H24

Si vous rouliez vers la Pointe des Galets ce matin, votre attention a peut-être été attirée dans le ciel par un engin volant. La société DronOp-Tic, totalement réunionnaise, y a présenté son dernier joujou à 80.000 euros.

Son drone de type avion a survolé le plan d’eau de la Pointe des Galets pour y détecter la présence de baleines, les premières de la saison. Le tout en lien avec les membres de l’association Globice.

Cette détection aérienne de la surface de la mer n’est qu’une fraction du panel de services que proposera la société qui lance officiellement aujourd’hui son activité.

Elle rassemble quatre passionnés, dont un ancien pilote de ligne, et propose un éventail de prestations dont les limites reculent chaque jour au gré des commandes. La société DronOp-TIC se targue d’être « l’unique opérateur de drones civils de dernière génération à La Réunion et dans l’océan Indien à destination des entreprises et institutionnels », dixit son directeur général Dominique Despert.

Un exemple d’usage : Dronoptic a organisé ces derniers jours avec la Cise des démonstrations sur la détection, depuis les airs, de fuites d’eau sur son réseau. Sur des endroits difficilement accessibles – et le relief réunionnais n’en manque pas – le drone peut effectivement se substituer à la sollicitation d’un hélicoptère. Le directeur général de DronOp-Tic préfère parler de « complémentarité » plutôt que de concurrence. Légers, maniables en approches serrées, moins coûteux, les drones sortent peu à peu du giron militaire.

 

La protection des espaces naturels fait également partie des tâches qui peuvent être confiées à l’engin. Grâce à l’apport de mesures hyperspectrales qui isolent les familles d’objets, ou encore par l’intermédiaire d’un filtre infra-rouge, le drone est en mesure de détecter des foyers de points chauds dans le cadre d’un incendie qui couve dans le sous-sol. Dans l’agriculture, il offre une photographie de l’état des champs en analysant le niveau de chlorophylle des plants et leur éventuel besoin en intrants par exemple.

Un pilote dans l’avion ?

Plus traditionnellement, cette technologie est utilisée dans la réalisation de vidéos ou de photographies aériennes. Mais l’aspect ludique de la technologie demeure encadrée par l’aviation civile. Poids plume de 2kg en fibres de verre, il ne peut voler au-delà d’un couloir de 150 mètres. Muni de batteries et de trois caméras, le drone-avion peut parcourir 100 km avec des pointes à 17 mètres seconde. Pilotage manuel ou programmé, l’engin est suivi depuis le sol – et parfois hors de vue -par les ingénieurs et un pilot, Stéphane Pic, qui a la particularité d’avoir quitté son poste de pilote de ligne sur Boeing 737 pour se lancer dans cette aventure.

Pour la petite histoire, le survol de ce matin a eu lieu en face du site de la SRPP au Port. Malgré les précautions de DronOp-Tic auprès de l’aviation civile, le responsable de la sécurité de l’entreprise de distribution de carburant est venu retarder le lancement du drone pour vérifier que le plan de vol de l’engin ne l’amenait pas au-dessus des cuves de sans-plomb. La technologie a encore un long chemin à parcourir avant de se normaliser.

 

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