La Fondation Abbé Pierre a publié son rapport annuel sur le mal-logement à La Réunion. Un rapport qui arrive dans un contexte de crise sanitaire où le confinement n’était pas évident pour tous et juste avant le second tour des élections municipales. Si la précarité n’est pas une surprise à La Réunion, le nombre de personnes mal logées peut surprendre. Elles sont plus de 100.000 et représentent donc près de 12% de la population. Et ce mal-logement touche tous les territoires.
Le mal-logement, c’est quoi ?
Pour la Fondation Abbé Pierre, le mal-logement c’est : les personnes dépourvues de logement personnel, les mauvaises conditions d’habitat, les difficultés d’accès au logement, les difficultés de maintien et les blocages dans la mobilité résidentielle. Et c’est le cas pour 103.790 personnes à La Réunion.
Pendant la crise sanitaire, la Fondation Abbé Pierre a tout de même réussi à accueillir plus de 120 personnes sans logement ou isolées dans les trois Boutiques solidarité de l’île, mettre 100 personnes à l’abri et apporter une aide alimentaire avec 1700 chèques-service.
Prévenir contre les expulsions locatives
À l’approche du second tour des municipales, c’était l’occasion pour la fondation de faire ses propositions aux élus et candidats et demander la signature d’un contrat d’engagement afin de lutter contre le mal-logement. Les nouveaux maires et les présidents d’intercommunalité s’engageraient dans la solidarité afin de réduire la précarité, assurer des logements abordables. Parmi les objectifs concrets, la prévention des expulsions locatives en apportant de l’aide aux locataires en difficulté financière. Il s’agirait concrètement d’une régulation du coût du logement grâce à l’encadrement des loyers, la modularité des loyers dans le social et la production de logements très sociaux, entre autres.