Décidément, La Réunion n’est française que quand il s’agit de payer ses impôts… Au moindre conflit il est devenu « normal » de bloquer les routes quitte à asphyxier l’île sur le plan économique. Le pire c’est que ceux qui prennent en otage la population sont protégés par la police ou la gendarmerie… La minorité (ils ne sont que 3 600 planteurs à La Réunion) impose ses règles.
Faisant preuve d’un courage exemplaire, les planteurs préfèrent « planter » l’économie de l’île au lieu de tout simplement s’attaquer à ce qu’ils appellent leur adversaire… TEREOS. Ils auraient pu, par exemple, bloquer la société Eurocanne au Port (qui appartient bien entendu au groupe TEREOS) qui exporte notre sucre roux de qualité et qui fait de ce géant mondial le numéro 1 en Europe. Mais non ! Il vaut mieux s’attaquer à ceux qui ont galéré pendant des années pour trouver un emploi et qui risquent cette fois d’être viré parce qu’ils arrivent en retard…
Il vaut mieux s’attaquer aux commerciaux qui sont pris à la gorge… Il vaut mieux s’attaquer aux personnes âgées et aux enfants qui risquent de se déshydrater dans la voiture… Pourquoi ? Pourquoi ?
La vérité est terrible. Rappelez-vous le dernier conflit entre les pétroliers et les gérants de stations-service. Rappelez-vous la phrase célèbre d’un certain monsieur LEBON : « les pétroliers ne sont pas nos ennemis… ». Pigé ?
Aujourd’hui c’est un peu la même chose : TEREOS n’est pas l’ennemi des planteurs, bien au contraire ! Il faut savoir que TEREOS se présente avant tout comme un groupe coopératif qui rassemble 12 000… agriculteurs ! Ils sont copains comme cochons. TEREOS et les planteurs de cannes profitent de ce système qui consiste à mettre l’économie de l’île sous perfusion : la filière bénéficie de plus de 130 millions d’euros d’aide publique par an ! Et bien entendu, notre géant TEREOS se gave aussi bien de cette aide publique que de son sucre : plus de 100 millions d’euros de bénéfices par an !
Quant aux planteurs ils bénéficient aussi de cette manne publique : vous avez bien lu qu’ils auraient une augmentation de 3 euros par tonne de cannes dans le cadre de l’aide à la replantation… Un cadeau du Conseil Départemental. Etant donné que nous produisons 2 millions de tonnes de canne cela fait un budget supplémentaire de 6 millions d’euros pour nos planteurs. Cette aide généreuse aurait pu servir aux personnes âgées, mais non : il faut aider nos copains cochons !
Et on nous demande d’être solidaires. On nous fait comprendre à la radio et à la télé que sans TEREOS et sans les planteurs notre île, notre belle île, va… mourir ! Imaginez un peu : la filière génère plus de 18 000 emplois directs ou indirects… Nous devons attendre patiemment comme des imbéciles dans les embouteillages.
Et dire que la France est en état d’urgence… Dire que l’article 8 de la loi du 21 juillet 2016 précise que les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique peuvent être interdits dès lors que l'autorité administrative justifie ne pas être en mesure d'en assurer la sécurité compte tenu des moyens dont elle dispose. Ne sommes-nous pas concernés par l’état d’urgence ? La Réunion est-elle vraiment en mesure d’assurer la sécurité aussi bien de quelques planteurs qui se pavanent dans un rond-point, que des automobilistes qui sont à deux doigts de péter les plombs ?
Décidément, NON, arrêtez de nous prendre pour des imbéciles en nous demandant d’être solidaires !
SCALPEL
Faisant preuve d’un courage exemplaire, les planteurs préfèrent « planter » l’économie de l’île au lieu de tout simplement s’attaquer à ce qu’ils appellent leur adversaire… TEREOS. Ils auraient pu, par exemple, bloquer la société Eurocanne au Port (qui appartient bien entendu au groupe TEREOS) qui exporte notre sucre roux de qualité et qui fait de ce géant mondial le numéro 1 en Europe. Mais non ! Il vaut mieux s’attaquer à ceux qui ont galéré pendant des années pour trouver un emploi et qui risquent cette fois d’être viré parce qu’ils arrivent en retard…
Il vaut mieux s’attaquer aux commerciaux qui sont pris à la gorge… Il vaut mieux s’attaquer aux personnes âgées et aux enfants qui risquent de se déshydrater dans la voiture… Pourquoi ? Pourquoi ?
La vérité est terrible. Rappelez-vous le dernier conflit entre les pétroliers et les gérants de stations-service. Rappelez-vous la phrase célèbre d’un certain monsieur LEBON : « les pétroliers ne sont pas nos ennemis… ». Pigé ?
Aujourd’hui c’est un peu la même chose : TEREOS n’est pas l’ennemi des planteurs, bien au contraire ! Il faut savoir que TEREOS se présente avant tout comme un groupe coopératif qui rassemble 12 000… agriculteurs ! Ils sont copains comme cochons. TEREOS et les planteurs de cannes profitent de ce système qui consiste à mettre l’économie de l’île sous perfusion : la filière bénéficie de plus de 130 millions d’euros d’aide publique par an ! Et bien entendu, notre géant TEREOS se gave aussi bien de cette aide publique que de son sucre : plus de 100 millions d’euros de bénéfices par an !
Quant aux planteurs ils bénéficient aussi de cette manne publique : vous avez bien lu qu’ils auraient une augmentation de 3 euros par tonne de cannes dans le cadre de l’aide à la replantation… Un cadeau du Conseil Départemental. Etant donné que nous produisons 2 millions de tonnes de canne cela fait un budget supplémentaire de 6 millions d’euros pour nos planteurs. Cette aide généreuse aurait pu servir aux personnes âgées, mais non : il faut aider nos copains cochons !
Et on nous demande d’être solidaires. On nous fait comprendre à la radio et à la télé que sans TEREOS et sans les planteurs notre île, notre belle île, va… mourir ! Imaginez un peu : la filière génère plus de 18 000 emplois directs ou indirects… Nous devons attendre patiemment comme des imbéciles dans les embouteillages.
Et dire que la France est en état d’urgence… Dire que l’article 8 de la loi du 21 juillet 2016 précise que les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique peuvent être interdits dès lors que l'autorité administrative justifie ne pas être en mesure d'en assurer la sécurité compte tenu des moyens dont elle dispose. Ne sommes-nous pas concernés par l’état d’urgence ? La Réunion est-elle vraiment en mesure d’assurer la sécurité aussi bien de quelques planteurs qui se pavanent dans un rond-point, que des automobilistes qui sont à deux doigts de péter les plombs ?
Décidément, NON, arrêtez de nous prendre pour des imbéciles en nous demandant d’être solidaires !
SCALPEL