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Plan départemental des déchets : La version de l’autre Europe Ecologie

Jean-Pierre Marchau, Rahiba Dubois, Christophe Pomez, Leïla Djarallah et Cyrille Lebon d’Europe Ecologie et de Ker (Kooperative Ekologie Reunion) ont tenu, hier, une conférence de presse pour rappeler qu’il ne reste plus qu’aujourd’hui aux citoyens pour exprimer leur point de vue à l’occasion de l’enquête publique lancée sur le PDEDMA (Plan Départemental d’Elimination des Déchets […]

Ecrit par Melanie Roddier – le mercredi 08 décembre 2010 à 07H54

Jean-Pierre Marchau, Rahiba Dubois, Christophe Pomez, Leïla Djarallah et Cyrille Lebon d’Europe Ecologie et de Ker (Kooperative Ekologie Reunion) ont tenu, hier, une conférence de presse pour rappeler qu’il ne reste plus qu’aujourd’hui aux citoyens pour exprimer leur point de vue à l’occasion de l’enquête publique lancée sur le PDEDMA (Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés).

Une conférence de presse qui n’avait pas pour objet de parler des dissidences internes à Europe Ecologie mais décidément, il semble difficile d’y échapper… Cette réunion avec la presse ne semble pas avoir plu au camp d’en face qui avait déjà organisé une conférence de presse sur le sujet le 25 novembre dernier (composé notamment d’Yvette Ducheman, Vanessa Miranville, Vincent Defaud, Jean Erpeldinger) et rien de tel que la presse pour servir de témoin et d’essayer de convaincre que « les vrais c’est nous, c’est pas eux« . Alors que Jean Erperdinger estime que la conférence de presse ne concerne pas Europe Ecologie puisque les personnes qui en sont à l’initiative ne sont pas des porte-paroles du mouvement, Rahiba Dubois et Jean-Pierre Marchau rappellent que « les dissensions sont là, il faut faire avec, mais cela ne nous empêchera pas de donner notre point de vue« .

Parenthèse fermée, il est un fait non discutable que l’enquête publique sur le PDEDMA (Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés) se termine aujourd’hui. Le bilan n’est pas très satisfaisant : « J‘ai pour exemple Saint-Paul qui compte 100.000 habitants, nous avons recueilli 10 avis pour cette enquête publique« , souligne Rahiba Dubois. L’idée des membres d’Europe Ecologie et de Ker était donc de rappeler à la population combien la problématique de traitement des déchets est importante. Et ils espèrent voir aujourd’hui des personnes venir apporter leur contribution, si petite soit-elle, dans les mairies.

Collecter les biodéchets séparément

On compte environ 490.000 tonnes de déchets ménagers dont 250.000 tonnes d’ordures ménagères et 215.000 tonnes de déchets municipaux (verts et encombrants) à la Réunion, par an. « Nous devons inventer une gestion des déchets différente de celle de la métropole, car on importe beaucoup. Il faut trouver des solutions compatibles à l’insularité et à la situation sociale de la Réunion« , explique Jean-Pierre Marchau, qui souligne que le tout fiscal n’est donc pas une solution, mais ils restent attentifs à la réflexion sur la redevance incitative.

Incinérer, enfouir ou opter pour la filière des TMB (Tri Mécano Biologique)… « Pour nous, le mieux pour l’instant, c’est la collecte séparative des biodéchets« , affirme Jean-Pierre Marchau. Parmi les ordures ménagères, 30% environ sont des biodéchets. Christophe Pomez va même plus loin dans la réflexion : « Finalement, ce Plan départemental va permettre de dire que, quelque soient les procédés de traitement, se pose la question à long terme de réfléchir à la valorisation et à la réduction des déchets. Ce plan nous impose de réduire à hauteur de 7% nos déchets jusqu’à 2015, puis sur la base de 2013 réduire encore de 7% nos déchets pour 2020. Nous souhaitons un véritable plan départemental de réduction massive des déchets compte tenu de la démographie accrue« .

Ne plus parler de « déchet » mais de « produit à valoriser »

A ce jour, le coût de la collecte et du traitement des déchets est couvert à 57% par le TCO, 59% par la Cirest, 85% par la Civis et 87% par la Cinor : « Demain, on ne pourra pas faire payer plus aux intercommunalités. Si on ne veut pas avoir à subir une hausse en puissance des taxes d’enlèvement des déchets, il faut agir« , rappellent les écologistes.

Plusieurs exemples de démarche écocitoyenne ont été cités : l’exemplarité des institutions en la matière (réduction du papier…), la lutte contre le sur-emballage des produits en grandes surfaces, la mise en place du compostage dans les établissements scolaires et les quartiers… « Il ne faut plus parler de déchet, mais d’un produit, issu de notre activité humaine, que l’on doit valoriser et qui permettrait par ailleurs de créer de l’économie et de l’emploi », insiste Christophe Pomez qui admet qu’il s’agit là d’une véritable « révolution de notre pensée« .

Actuellement, 84% des déchets vont en décharge et 16% sont valorisés.

 

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