Sujet ô combien brûlant, celui de l’élaboration du plan départemental d’élimination des déchets (PDEDMA) a encore divisé aujourd’hui au sein de l’assemblée plénière du Conseil général.
« Tout le monde semble être pour l’incinérateur mais personne ne souhaite l’avouer publiquement », révèle Cyrille Hamilcaro, citant Eric Fruteau lors des débats de ce matin.
La nécessité d’une solution est comprise de tous mais il sera difficile de satisfaire toutes les intercommunalités. Certaines, fortes de leurs expériences en la matière appréhendent déjà la future décision. La Cinor, l’intercommunalité du Nord, déjà échaudée par le site de Bel-air à Sainte-Suzanne, ou encore la Civis, redoutent la désignation prochaine des trois sites.
Les trois communes malheureuses connues en janvier
Pour le moment l’étude du Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM) a permis d’identifier 14 sites. Les communes de Saint-Benoit, Saint-Paul, Saint-Pierre, Le Tampon, Sainte-Suzanne, Sainte-Marie, l’Etang-Salé et Saint-Louis sont ainsi susceptibles d’accueillir les trois centres d’enfouissements.
La solution envisagée et votée par l’assemblée aujourd’hui confirme « l’enfouissement après stabilisation ». Mais les débats animés, et ce même par quelques membres de la majorité, présagent des tractations qui auront lieu d’ici janvier 2011. Les élus devront à nouveau se prononcer sur le plan après avoir pris connaissance de l’enquête publique qui démarre en novembre.
« Un référendum serait plus approprié »
« L’enquête publique ne suffit pas », prévient Cyrille Hamilcaro, de l’opposition. Il ajoute : « c’est une décision qui doit être entourée d’un débat de société sur la gestion des déchets dans notre île. C’est pour cela que nous soutenons la consultation populaire via un référendum départemental ». Certains élus de la majorité, dont Gilbert Annette du PS, ont d’ailleurs clairement fait savoir à la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, leur intérêt pour une telle consultation.