Les conflits de voisinages sont choses communes. Malheureusement, les violences qui en résultent, aussi. Et parfois, les disputes vont bien trop loin et des vies sont en danger.
C’est le cas pour ces deux familles de la Plaine des Palmistes. Cela fait plusieurs années que les deux clans se menacent et s’insultent. La source de cette mésentente ? Un souci de stationnement. Ils sont allés voir les gendarmes. Ils ont également eu recours aux services de la mairie. Mais rien n’y fait. L’accord est introuvable et le 17 décembre 2019, une bagarre entre les deux pères de famille éclate. Des coups de carabine, de poings, de pieds, de rochers, de trottinette… le tout se termine par cinq coups de couteau. La victime se voit prescrire six mois d’ITT et 19 points de suture.
« C’était pour le menacer, je comptais pas l’utiliser. Mais dans le feu de l’action, c’est parti. On est tombé ensemble dans sa cour et j’arrivais pas à me dégager donc j’ai donné des coups de couteau. Puis, j’étais choqué de ce que je venais de faire », raconte l’auteur des coups à l’arme blanche. « Il me cherchait, répond la victime, je suis désolé que s’en est arrivé à là ». Car les deux sont coupables d’incivilités et de violences.
Situation difficile à régler
Pour le procureur, une médiation ne serait pas possible : « C’est beaucoup trop grave ». « Ça va finir où? Y en a pas un qui va se mettre à réfléchir ? » demande-t-il. « Pour une histoire de voiture mal garée, en arriver là, c’est quelque chose d’incroyable ». Il a finalement requis 2 ans de prison avec sursis à l’encontre de l’auteur des coups de couteau et 1 ans de prison avec sursis à l’encontre de son voisin.
Pour l’un des avocats de la défense, « les deux familles souffrent énormément ». Elle évoque un « malaise depuis deux ans ». En effet, les faits n’ont pas calmé leurs ardeurs : les insultes, menaces et crachats perdurent. « Vivez en paix, libérez vous grâce à votre comportement, implore l’avocate, il n’y a pas de gagnants dans ce dossier ».
L’auteur des coups a été condamné à 2 ans de prison avec sursis et son voisin écope d’un an de prison avec sursis.