« Même chez moi je ne donnerais pas ça à mes enfants » nous confie Marie Sylvie Deurweilher.
La mère de famille est très en colère. Hier, sa fille est encore une fois rentrée de l’école sans manger la collation servie par la mairie.
L’élève de cinquième a tout de même ramené chez elle le sandwich servi ce jour-là, et sa mère a vite compris pourquoi.
« Il n’y a même pas une sauce, même pas une feuille de salade ! » regrette la Palmiplainoise, « dans le poulet il y a comme de la gélatine, on dirait de la graisse caillée… ça donne vraiment pas envie ! »
Et ce n’est pas la première fois que sa fille reste sans manger. « Elle rentre parfois le soir en me disant « maman je n’ai pas pu manger à la cantine c’était pas bon ». Et elle n’est pas la seule, d’autres parents sont aussi mécontents. Maintenant je comprends pourquoi le soir ma fille dévalise mon frigo ! » nous confie-t-elle.
« On paye la cantine pour ça ! Ma fille ne mange presque pas à l’école, et elle ne va pas manger du riz sec tous les jours parce que les plats sont immangeables ! »
Marie Sylvie réfléchit dès lors à retirer son enfant de la cantine pour laquelle elle débourse 180 euros par an en plus de ce que prend en charge la bourse.
La maman a partagé une photo du sandwich sur les réseaux sociaux. Sous sa publication, d’autres commentaires viennent appuyer son témoignage:
« Les autres jours c’est aussi pire ! »
« La semaine c’est peu ou pas bon »
« La dernière fois la donné un morceaux de pain et un ti boîte pâté »
« Ça a toujours été comme ça une vraie honte ! »
« Où est parti le reste du repas ? »
La mairie chargée de la restauration
Le collège Gaston Crochet ne propose pas de restauration, c’est la mairie qui accueille les élèves demi-pensionnaires dans un réfectoire extérieur à l’établissement, comme le précise Christine Barrière, la principale du collège. « Le mercredi, ils apportent des sandwichs qu’ils distribuent directement aux élèves » ajoute-t-elle.
Elle affirme qu’aucun parent ne s’est jusque-là plaint des repas auprès de l’établissement scolaire.