L’année commence très mal pour nombre d’agriculteurs. Zoom aujourd’hui sur l’exploitation de Christian Huet à Piton Sainte-Rose.
Deux phénomènes distincts liés à Bejisa ont ravagé sa récolte de canne à sucre. La saison est de toute façon terminée pour lui. Il est de toute façon trop tard pour repiquer de nouveaux plants.
« Je pourrais au mieux vendre les cannes pour la bagasse », espère-t-il. Une mince consolation lorsqu’il jette un oeil sur les 4 hectares qui ont été brûlés par l’embrun marin que Bejisa a chassé.
Il se trouve qu’il possède une parcelle sur le littoral du côté de Belle vue. Sur un autre champ plus en hauteur, c’est le vent qui a eu raison de la canne, pliée.
« La campagne est sacrifiée pour moi », lance-t-il. Atteinte jusqu’à la souche, les plants de canne ont été « pouakés », impossible, même avec de l’engrais, assure l’agriculteur, d’aider la nature.
Déjà l’année dernière avec Dumile, Christian Huet avait vu sa production baisser de 180 tonnes sur les 850 qu’il livre habituellement. « Avec les coûts du fermage et des frais pour le tracteur, ça va être difficile », poursuit-il.