Une cinquantaine de personnes, soit une trentaine de familles, seront expropriées de leur domicile à Bois de Nèfles, Piton Saint-Leu dans les prochains mois. C’est une décision de la SIDR et de la mairie qui expulsent les habitants pour pouvoir effectuer une « réhabilitation d’habitat insalubre ». Leurs cases seront remplacées par des habitations neuves.
Le principe : la SIDR achète leur terrain aujourd’hui et les propriétaires pourront le racheter à nouveau dans quelques années, une fois les rénovations faites.
Mais ce n’est pas si simple que ça, selon le collectif « Bois de Nèfles en détresse ». Le soucis majeur pour ces familles, le prix de vente. « Ils proposent à certains 20.000 euros, et à d’autres, qui sont huit sur un terrain, 100.000 euros, explique Fabrice Genna, porte parole du collectif, or dans cinq ou six ans, il devront racheter les terrains entre 80 et 100.000 euros ».
Ceux qui ont compris qu’ils ne pouvaient pas combattre l’expropriation étaient au tribunal de grande instance à Saint-Denis cet après-midi pour proposer des prix de vente plus élevés… Entre 200 et 300 euros le m2. D’autres, plus âgés, confus et révoltés, ne comprennent pas qu’il faudra quitter les lieux et refusent de vendre. « La SIDR et la mairie sont passées leur donner des informations mais ils n’ont pas compris l’importance des papiers qu’on leur fournissait, jusqu’au jour où on leur a dit qu’ils seraient expulsés », raconte Fabrice Genna.
Les négociations entre les propriétaires et la SIDR sont en cours. Un délibéré sera rendu le 22 juin pour la plupart des familles qui pourront ensuite faire appel si les prix ne leur conviennent pas. La grande majorité n’ont pas eu recours à un avocat. Les autres ont obtenu le renvoi de leur dossier au 14 septembre.