Zinfos974 : Tout d’abord, comment avez-vous perçu la crise requin au cours de votre séjour dans l’île ?
Pascal Barguirdjian: Moi qui suis quelqu’un de fédérateur, quand je suis arrivé, j’ai été surpris par l’ambiance et par l’ampleur de cette crise. J’ai ressenti beaucoup d’hostilité de la part de certaines associations. J’ai eu l’impression que 50% (des associations, ndlr) étaient avec moi, et 50% contre moi. Et je n’ai pas senti la volonté de trouver une solution. Je suis toutefois reparti avec des bonnes nouvelles. Il y a quand même de l’espoir.
Comment se sont déroulés les tests du[ Dearteck]urlblank:http://www.zinfos974.com/Repulsifs-anti-requins-de-Tecknisolar-Sachez-qu-une-solution-existe-_a63575.html , que vous avez-conçu ?
Je suis parti cinq fois en mer (avec Thiery Gazzo et Alexis Gazzo, ndlr) On n’a pas trouvé de bouledogue. Ces requins sont surtout visibles en fin de journée et au petit matin. Pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas navigué pendant ces périodes. Ce qui explique sans doute que nous n’en n’ayons pas trouvé. On a trouvé deux requins tigres, un de 5 mètres, l’autre de 2 mètres. Celui de 2 mètres a été pêché avec une palangre puis relâché. Alexis Gazzo a testé le Dearteck une fois que le requin était relâché. Le requin tigre est devenu plus nerveux et est parti en profondeur. Les tests se sont donc avérés concluants même si mon dispositif est conçu pour être utilisé contre des requins en liberté.
Vous avez évoqué avoir reçu de bonnes nouvelles. Quelles sont-elles ?
J’ai le sentiment que le Dearteck a été très bien perçu par les usagers de la mer. Pour moi, mon produit est validé. Cela fait trois ans qu’on a fait des tests et tous les requins sont sensibles aux ondes et aux ultraviolets…
La fédération de surf compte beaucoup sur moi et c’est très important à mes yeux. Et il y a des collectivités locales qui sont intéressées pour utiliser le dispositif pour la protection des zones de baignade et pour sécuriser les spots de surf. Je ne préfère pas les nommer pour l’instant mais c’est assez encourageant. Par ailleurs, les échanges que j’ai pu avoir avec la sous-préfète ont été très constructifs.
Comptez-vous revenir dans un avenir proche à la Réunion ?
Je vais revenir après le 15 décembre, afin d’équiper les surfeurs et les vigies. Ma priorité, c’est les vigies, qui constituent une première mondiale et qu’il faut appuyer. Avec le Dearteck, le vigie aura un appareil qui peut le protéger d’une attaque de requin.
Le but de ma venue était de montrer qu’une solution existe et que l’on peut créer des emplois avec. Mais je dis aux Réunionnais, « dépêchez-vous » car les marchés australien et sud-africain sont très demandeurs. L’Australie et l’Afrique du Sud souhaitent acquérir 5.000 systèmes. Si Tecknisolar fabriquait ses produits depuis la Réunion, ce serait une source d’emplois.
J’ai la solution pour éradiquer la menace sur des endroits bien isolés. C’est une manière de contrôler la zone dans laquelle évolue les requins. Je ne demande pas un sou à l’Etat, j’ai une solution qui fonctionne et qui ne demande plus qu’à être installée.