A quelle sauce allons-nous être mangés ? C'est Le Journal du Dimanche qui est le plus précis sur le sujet.
Sous un titre choc "Reconfinement imminent ", le journal affirme que "le reconfinement n'est plus qu'une question de jours. Face à la persistance de l'épidémie et à la menace d'une accélération fulgurante des contaminations due aux "variants", plusieurs sources haut placées au sein de l'exécutif l'assuraient samedi au JDD : "La décision est sur le point d'être prise", seuls le calendrier et les modalités restant en débat. Comme l'an dernier en mars et octobre, Emmanuel Macron devrait l'annoncer en personne aux Français dans une déclaration télévisée – la date de mercredi, jour du prochain conseil de défense, est évoquée, pour une entrée en vigueur du dispositif avant la fin de la semaine, et "au moins pour trois semaines", selon un ministre important".
Cette mesure, si elle se confirmait, n'aurait rien de surprenant. La France ne ferait que se mettre ainsi au niveau de nombreux autres pays européens comme l'Angleterre, l'Irlande, le Portugal, l'Allemagne ou encore l'Autriche. La Grèce de son côté a prolongé indéfiniment les mesures de restrictions à l'échelle nationale, mais les commerces ont pu rouvrir.
Sous un titre choc "Reconfinement imminent ", le journal affirme que "le reconfinement n'est plus qu'une question de jours. Face à la persistance de l'épidémie et à la menace d'une accélération fulgurante des contaminations due aux "variants", plusieurs sources haut placées au sein de l'exécutif l'assuraient samedi au JDD : "La décision est sur le point d'être prise", seuls le calendrier et les modalités restant en débat. Comme l'an dernier en mars et octobre, Emmanuel Macron devrait l'annoncer en personne aux Français dans une déclaration télévisée – la date de mercredi, jour du prochain conseil de défense, est évoquée, pour une entrée en vigueur du dispositif avant la fin de la semaine, et "au moins pour trois semaines", selon un ministre important".
Cette mesure, si elle se confirmait, n'aurait rien de surprenant. La France ne ferait que se mettre ainsi au niveau de nombreux autres pays européens comme l'Angleterre, l'Irlande, le Portugal, l'Allemagne ou encore l'Autriche. La Grèce de son côté a prolongé indéfiniment les mesures de restrictions à l'échelle nationale, mais les commerces ont pu rouvrir.

Une carte du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) avec des zones rouges, vertes, oranges et grises en fonction du taux de contamination du COVID
Le Parisien n'hésite pas à contredire Le Journal du Dimanche
Pourtant, plusieurs médias affirment qu'Emmanuel Macron et le gouvernement n'auraient pas encore tranché. Ils attendraient de voir les résultats du couvre-feu national et prendraient leur décision ensuite, en fonction de la gravité de la situation. Or on sait qu'il faut environ une quinzaine de jours pour pouvoir mesurer les effets d'une décision, ce qui correspond au délai de contagiosité du virus.
Dans un article mis en ligne en milieu d'après-midi (heure de La Réunion, soit après la parution de l'article du JDD) et prenant appui sur "des sources venant de l'Elysée", Le Parisien n'hésite pas à contredire le JDD et à affirmer que "rien n'a changé" dans le scénario arrêté en fin de semaine, scénario qui avait été exposé vendredi au même journal par Olivier Véran, le ministre de la Santé : si un reconfinement n'est pas exclu, rien n'a encore été décidé, et une telle décision n'interviendra pas avant "la semaine prochaine", le temps d'être "fixé sur les effets du couvre-feu" et de s'assurer que les variants ne se diffusent pas à vitesse grand V en France. "Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme. On le fera si on n'a pas le choix", affirmait alors le ministre.
De même, interviewé par France 3, Gabriel Attal a affirmé qu'"à ce stade, il n'y a pas de décision qui a été prise" sur le confinement. Le porte-parole du gouvernement a assuré que "les prochains jours seront décisifs" pour savoir si le couvre-feu à 18 heures "aura des effets suffisants pour freiner l'épidémie", notamment face à la menace du variant britannique.
Pas de confinement à très court terme, même si on a parfois l'impression d'assister au déroulement d'un plan de com' visant à habituer tout doucement les Français à l'arrivée prochaine d'un nouveau confinement...
A quoi pourrait ressembler le confinement en France ?
Si tel devait être le cas, comme cela semble inéluctable malgré toutes les précautions de langage des membres du gouvernement, s'agira-t-il d'un confinement allégé comme celui de novembre ou d'un plus strict, à l'image du premier en mars dernier ?
Selon le JDD (mais faut-il encore prendre au sérieux les affirmations du journal après le démenti de l'Elysée et du porte-parole du gouvernement ?), "la limitation des sorties et des déplacements devrait s'accompagner d'une fermeture partielle (ou d'une réduction des horaires d'ouverture) des commerces "non essentiels", mais les établissements scolaires devraient rester ouverts".
Une chose semble cependant sûre, les déplacements pourraient subir des restrictions. Dans Le Figaro de vendredi dernier, le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a d'ores et déjà appelé "à la prudence" quant aux réservations pour les vacances de février, laissant planer la possibilité de fermetures prochaines.
L'exemple de l'Allemagne pour se faire une idée de ce qui nous attend
Si on veut se faire une idée de ce qui nous attend, on peut regarder ce qui se fait en Allemagne, pays auquel on compare souvent la France.
Confrontée à une deuxième vague de coronavirus nettement plus meurtrière que la première, elle a pris la décision de durcir et de prolonger les restrictions.
Angela Merkel a annoncé début janvier que les crèches, les écoles et les commerces non essentiels resteraient fermés au moins jusqu'au 31 janvier. Deux nouvelles mesures ont également été mises en place : la limitation des déplacements dans un rayon de 15 kilomètres autour du domicile dans les "arrondissements" où le taux d'incidence est supérieur à 200 cas pour 100.000 habitants et l'interdiction de recevoir chez soi plus d'une personne extérieure à son propre foyer. Jusque-là, le seuil était fixé à cinq personnes appartenant à deux foyers différents.
Et la chancelière estime que la mesure pourrait encore durer jusqu'en avril. "Si nous n'arrivons pas à stopper le variant britannique, alors le nombre de cas sera 10 fois supérieur à Pâques. Nous avons besoin de 8 à 10 semaines de mesures strictes", a-t-elle expliqué.
Pourtant, plusieurs médias affirment qu'Emmanuel Macron et le gouvernement n'auraient pas encore tranché. Ils attendraient de voir les résultats du couvre-feu national et prendraient leur décision ensuite, en fonction de la gravité de la situation. Or on sait qu'il faut environ une quinzaine de jours pour pouvoir mesurer les effets d'une décision, ce qui correspond au délai de contagiosité du virus.
Dans un article mis en ligne en milieu d'après-midi (heure de La Réunion, soit après la parution de l'article du JDD) et prenant appui sur "des sources venant de l'Elysée", Le Parisien n'hésite pas à contredire le JDD et à affirmer que "rien n'a changé" dans le scénario arrêté en fin de semaine, scénario qui avait été exposé vendredi au même journal par Olivier Véran, le ministre de la Santé : si un reconfinement n'est pas exclu, rien n'a encore été décidé, et une telle décision n'interviendra pas avant "la semaine prochaine", le temps d'être "fixé sur les effets du couvre-feu" et de s'assurer que les variants ne se diffusent pas à vitesse grand V en France. "Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme. On le fera si on n'a pas le choix", affirmait alors le ministre.
De même, interviewé par France 3, Gabriel Attal a affirmé qu'"à ce stade, il n'y a pas de décision qui a été prise" sur le confinement. Le porte-parole du gouvernement a assuré que "les prochains jours seront décisifs" pour savoir si le couvre-feu à 18 heures "aura des effets suffisants pour freiner l'épidémie", notamment face à la menace du variant britannique.
Pas de confinement à très court terme, même si on a parfois l'impression d'assister au déroulement d'un plan de com' visant à habituer tout doucement les Français à l'arrivée prochaine d'un nouveau confinement...
A quoi pourrait ressembler le confinement en France ?
Si tel devait être le cas, comme cela semble inéluctable malgré toutes les précautions de langage des membres du gouvernement, s'agira-t-il d'un confinement allégé comme celui de novembre ou d'un plus strict, à l'image du premier en mars dernier ?
Selon le JDD (mais faut-il encore prendre au sérieux les affirmations du journal après le démenti de l'Elysée et du porte-parole du gouvernement ?), "la limitation des sorties et des déplacements devrait s'accompagner d'une fermeture partielle (ou d'une réduction des horaires d'ouverture) des commerces "non essentiels", mais les établissements scolaires devraient rester ouverts".
Une chose semble cependant sûre, les déplacements pourraient subir des restrictions. Dans Le Figaro de vendredi dernier, le secrétaire d'État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne a d'ores et déjà appelé "à la prudence" quant aux réservations pour les vacances de février, laissant planer la possibilité de fermetures prochaines.
L'exemple de l'Allemagne pour se faire une idée de ce qui nous attend
Si on veut se faire une idée de ce qui nous attend, on peut regarder ce qui se fait en Allemagne, pays auquel on compare souvent la France.
Confrontée à une deuxième vague de coronavirus nettement plus meurtrière que la première, elle a pris la décision de durcir et de prolonger les restrictions.
Angela Merkel a annoncé début janvier que les crèches, les écoles et les commerces non essentiels resteraient fermés au moins jusqu'au 31 janvier. Deux nouvelles mesures ont également été mises en place : la limitation des déplacements dans un rayon de 15 kilomètres autour du domicile dans les "arrondissements" où le taux d'incidence est supérieur à 200 cas pour 100.000 habitants et l'interdiction de recevoir chez soi plus d'une personne extérieure à son propre foyer. Jusque-là, le seuil était fixé à cinq personnes appartenant à deux foyers différents.
Et la chancelière estime que la mesure pourrait encore durer jusqu'en avril. "Si nous n'arrivons pas à stopper le variant britannique, alors le nombre de cas sera 10 fois supérieur à Pâques. Nous avons besoin de 8 à 10 semaines de mesures strictes", a-t-elle expliqué.
Reconfinement ou pas à La Réunion ?
Globalement, la situation semble moins grave à La Réunion qu'en métropole. L'épidémie semble ici contenue et surtout, nous n'avons apparemment enregistré à ce jour aucune présence des variants sud-africain et anglais dans l'île.
On sait que les deux premiers cas de variants sud-africains sont deux évacuations sanitaires, qui n'ont donc eu aucun contact avec la population avant d'être placés dans le service spécialisé du CHU. Quant aux deux derniers cas, également en provenance de Mayotte, ils ont eu le temps d'être en contact avec leurs proches mais la préfecture et l'ARS assuraient mercredi dernier que leur contact-tracing n'avait révélé aucun autre cas positif autour d'eux.
On sait maintenant que ce variant très dangereux circule à Mayotte et surtout aux Comores. Espérons que l'instauration de motifs impérieux et l'obligation de résultats négatifs au test RT-PCR pour les vols en provenance de Mayotte suffiront à protéger notre île.
Si La Réunion continuait à rester à l'abri de ces deux types de variants, peut-être aurons-nous une chance d'échapper au reconfinement qui menace la Métropole.
Ce variant sud-africain a de quoi faire peur
Il n'en reste pas moins que ce variant sud-africain semble avoir une transmissibilité beaucoup plus élevée que le virus de base, au point qu'il est aujourd'hui responsable de la majorité des cas en Afrique du Sud.
"Des travaux préliminaires suggèrent la possibilité d'une transmissibilité plus élevée mais, comme le variant anglais, aucun élément n'indique à ce jour qu'il serait à l'origine de formes plus sévères chez les personnes infectées ou qu'il pourrait échapper à la réponse immunitaire", indique Santé Publique France dans son point hebdomadaire du 21 janvier.
Depuis, les choses ont semble-t-il un peu évolué, au moins au sujet de la sensibilité aux vaccins.
Selon une étude de chercheurs sud-africains mise en ligne mercredi, et pas encore évaluée par d’autres scientifiques, ce variant "est largement résistant aux anticorps neutralisants provoqués en réponse à une infection par des souches en circulation précédemment".
Autrement dit, en langage compréhensible par le commun des mortels, il semblerait (le conditionnel est encore de mise à ce stade), que les vaccins connus ne seraient pas en mesure de nous en protéger.
Le risque de réinfection par ce variant est également "important", poursuit l’étude. Et ces données ont des "implications sur l’efficacité des vaccins", en particulier parce que les vaccins actuels sont "principalement basés sur une réponse immunitaire à la protéine Spike".
"C’est un problème qui inquiétait beaucoup d’entre nous : que des nouveaux variants du Sars-Cov-2 échappent à la réponse immunitaire en plus de leur plus grande transmissibilité", a commenté sur Twitter Kristian Andersen, immunologiste à l’institut de recherche Scripps selon des propos rapportés par Le Var Matin.
"Impossible d’édulcorer les choses : ce n’est pas une bonne nouvelle", a-t-il ajouté.
Bientôt un deuxième vaccin ?
Heureusement que les laboratoires fabricant les vaccins ont affirmé être capables de mettre au point un nouveau vaccin en deux mois dans l'hypothèse où un nouveau variant apparaîtrait qui serait résistant aux produits existants. Gageons qu'ils travaillent déjà dessus...
Cette hypothèse soulève cependant immédiatement d'autres questions dont celle-ci : va-t-on devoir subir deux vaccins, un pour le COVID "classique" et un pour le variant sud-africain ?
Ce virus est décidément très surprenant...
Globalement, la situation semble moins grave à La Réunion qu'en métropole. L'épidémie semble ici contenue et surtout, nous n'avons apparemment enregistré à ce jour aucune présence des variants sud-africain et anglais dans l'île.
On sait que les deux premiers cas de variants sud-africains sont deux évacuations sanitaires, qui n'ont donc eu aucun contact avec la population avant d'être placés dans le service spécialisé du CHU. Quant aux deux derniers cas, également en provenance de Mayotte, ils ont eu le temps d'être en contact avec leurs proches mais la préfecture et l'ARS assuraient mercredi dernier que leur contact-tracing n'avait révélé aucun autre cas positif autour d'eux.
On sait maintenant que ce variant très dangereux circule à Mayotte et surtout aux Comores. Espérons que l'instauration de motifs impérieux et l'obligation de résultats négatifs au test RT-PCR pour les vols en provenance de Mayotte suffiront à protéger notre île.
Si La Réunion continuait à rester à l'abri de ces deux types de variants, peut-être aurons-nous une chance d'échapper au reconfinement qui menace la Métropole.
Ce variant sud-africain a de quoi faire peur
Il n'en reste pas moins que ce variant sud-africain semble avoir une transmissibilité beaucoup plus élevée que le virus de base, au point qu'il est aujourd'hui responsable de la majorité des cas en Afrique du Sud.
"Des travaux préliminaires suggèrent la possibilité d'une transmissibilité plus élevée mais, comme le variant anglais, aucun élément n'indique à ce jour qu'il serait à l'origine de formes plus sévères chez les personnes infectées ou qu'il pourrait échapper à la réponse immunitaire", indique Santé Publique France dans son point hebdomadaire du 21 janvier.
Depuis, les choses ont semble-t-il un peu évolué, au moins au sujet de la sensibilité aux vaccins.
Selon une étude de chercheurs sud-africains mise en ligne mercredi, et pas encore évaluée par d’autres scientifiques, ce variant "est largement résistant aux anticorps neutralisants provoqués en réponse à une infection par des souches en circulation précédemment".
Autrement dit, en langage compréhensible par le commun des mortels, il semblerait (le conditionnel est encore de mise à ce stade), que les vaccins connus ne seraient pas en mesure de nous en protéger.
Le risque de réinfection par ce variant est également "important", poursuit l’étude. Et ces données ont des "implications sur l’efficacité des vaccins", en particulier parce que les vaccins actuels sont "principalement basés sur une réponse immunitaire à la protéine Spike".
"C’est un problème qui inquiétait beaucoup d’entre nous : que des nouveaux variants du Sars-Cov-2 échappent à la réponse immunitaire en plus de leur plus grande transmissibilité", a commenté sur Twitter Kristian Andersen, immunologiste à l’institut de recherche Scripps selon des propos rapportés par Le Var Matin.
"Impossible d’édulcorer les choses : ce n’est pas une bonne nouvelle", a-t-il ajouté.
Bientôt un deuxième vaccin ?
Heureusement que les laboratoires fabricant les vaccins ont affirmé être capables de mettre au point un nouveau vaccin en deux mois dans l'hypothèse où un nouveau variant apparaîtrait qui serait résistant aux produits existants. Gageons qu'ils travaillent déjà dessus...
Cette hypothèse soulève cependant immédiatement d'autres questions dont celle-ci : va-t-on devoir subir deux vaccins, un pour le COVID "classique" et un pour le variant sud-africain ?
Ce virus est décidément très surprenant...