« Dire que Maurice est une dictature, c’est grave ». Voilà la réaction du président de l’association franco-mauricienne au lendemain de la publication de mon article intitulé « [Pourquoi je ne mettrai plus les pieds à l’Ile Maurice]urlblank:https://www.zinfos974.com/Pierrot-Dupuy-Pourquoi-je-ne-mettrai-plus-les-pieds-a-l-ile-Maurice_a157493.html « , dans lequel j’écrivais que « sous la houlette du Premier ministre Pravind Jugnauth, l’île sœur est en train de prendre un virage qui commence à sentir sérieusement la dictature ». Et Jacques Roquelaure, ce fameux président, d’enfoncer le clou en affirmant que je risquerais d’être arrêté si je me rendais à Maurice.
« Il risque d’être interpellé à l’aéroport pour qu’il rende compte devant le juge » a-t-il indiqué à une journaliste de notre rédaction. « C’est une commission d’enquête qui définira si c’est grave ou pas ».
Expliquant « défendre la République de Maurice », le président de l’association franco-mauricienne met en avant le taux de participation aux élections, 76,84 % aux dernières législatives, qui ont fait sortir le Premier ministre Jugnauth largement gagnant. « Si c’était une dictature, les gens n’iraient pas voter en masse », argue-t-il.
Selon Jacques Roquelaure, l’article sera relayé dans le pays, où il remontera au sommet de l’Etat, puis à l’ambassade à Paris, voire même jusqu’au président de la République française. « Ça peut créer un problème diplomatique », estime-t-il, me reprochant d’encourager les Réunionnais à boycotter la destination. « Jusqu’à présent on n’a pas eu de polémique au niveau des médias, mais Pierrot Dupuy harcèle Maurice sur le terrain de la dictature », poursuit-il.
« On a la liberté d’expression », assure Jacques Roquelaure. « Mais attention aux allégations. On pourra critiquer le gouvernement sur la crise, sur le manque d’information, mais pas dire que c’est une dictature ».
Peu importe que j’aie tort ou raison quand je dis que Maurice s’achemine tout doucement vers une dictature. Ce qui est gravissime, c’est que je risque la prison pour juste avoir dit ça. Et M. Roquelaure ne s’aperçoit même pas qu’en disant ça, il confirme justement ce que j’écris.
Si tous les Gilets jaunes qui traitent Emmanuel Macron de dictateur devaient finir en prison, il n’y aurait pas assez de terrains disponibles en France pour construire de nouvelles prisons…