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[Pierrot Dupuy] SODIAC : Un rapport qui dérange et un striptease qui détonne

Ambiance délétère en ce moment à la SODIAC, la SEM créée en 1990 par Gilbert Annette pour construire les logements sociaux, les gérer et réaliser ses opérations d’aménagement.   Depuis quelques mois, on assiste à une véritable valse parmi les employés. Soit qu’ils se soient fait virer, soit qu’ils aient fini par craquer et aient […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 23 janvier 2019 à 10H37

Ambiance délétère en ce moment à la SODIAC, la SEM créée en 1990 par Gilbert Annette pour construire les logements sociaux, les gérer et réaliser ses opérations d’aménagement.
 
Depuis quelques mois, on assiste à une véritable valse parmi les employés. Soit qu’ils se soient fait virer, soit qu’ils aient fini par craquer et aient démissionné sous la pression.
 
Pourtant, la SODIAC est un des chouchous de Gilbert Annette. Quand il en parle, il n’hésite pas à dire qu’il s’agit de son « bras armé ».
 
A sa tête, il a placé deux fidèles : Philippe Naillet, l’ancien député, comme PDG, et un de ses amis à la direction générale.
 
Pour ce poste où il n’est pas submergé par le travail, c’est le moins que l’on puisse dire, Philippe Naillet touche 3.500 € par mois. Mais celui qui fait véritablement tourner la boutique, c’est le directeur qui pour cela, touche plus de 9.000 € net par mois, sur 13 mois, sans compter les différents avantages liés à son poste…
 
On comprend mieux pourquoi Gilbert Annette s’est fait discret sur la question du cumul des mandats et fonctions, et sur la rémunération des hauts cadres lors de la crise des gilets jaunes…

3243 logements en gestion
 
Aujourd’hui, la SODIAC, c’est un chiffre d’affaires de plus de 44 millions d’euros en 2017, 92 salariés et 3243 logements en gestion. Sans compter quelques grosses opérations d’aménagement comme le futur Pôle Océan.
 
Les locaux, situés près de la Sécu à Saint-Denis, sont très luxueux mais l’atmosphère y est très pesante.
 
D’abord parce que les cadres craignent d’être les prochains à se faire virer.
 
En 4 ans, la SODIAC a vu passer 3 directeurs financiers et 2 DRH. Au total, ce sont 7 cadres (travaux-maintenance, contrôleur de gestion, gestion locative, etc…) qui sont partis.
 
Et souvent, la direction n’a pas hésité à faire de gros chèques pour négocier ces départs. Facile quand ce n’est pas son argent…
 
L’autre raison du malaise actuel provient d’un pré-rapport de l’ANCOLS (Agence Nationale du Logement Social). D’après les informations qui circulent, ce rapport serait très critique sur la gestion de la SEM de la mairie de Saint-Denis.
 
On y parlerait des largesses du directeur général, notamment sur sa gestion financière. Pour acheter la paix sociale, ce dernier a largement augmenté certains agents.
 
On lui reprocherait également d’avoir arrangé les comptes pour faire apparaitre un résultat net positif de 1,6 million d’euros. La direction générale utiliserait des emprunts liés à des opérations pas encore démarrées, pour grossir fictivement la trésorerie, le temps que les chantiers débutent.
 
A ce stade, on peut se demander si Gilbert Annette est au courant de ce qui se passe à la SODIAC, et s’il le couvre, ou si Philippe Naillet et le directeur font ça dans son dos, sans qu’il le sache.
 
Même la CINOR, pourtant principal actionnaire de la SODIAC, n’a pas réussi à obtenir une copie du rapport, sous prétexte qu’il ne s’agit que d’un rapport préliminaire et qu’ils attendent le définitif avant de le communiquer, après que l’ANCOLS ait pris en compte les corrections apportées par la SODIAC.
 
De notre côté, nous avons à plusieurs reprises demandé au service communication de la SODIAC une copie de ce pré-rapport de l’ANCOLS, sans qu’il n’accède à nos demandes. Seuls Philippe Naillet et le directeur y ont accès et ils n’en transmettent aux directeurs concernés que les extraits qui les concernent.
 
Au final, on nous le promet pour mi-février. Nous verrons bien…
 
Mais on se doute que ce rapport est très gênant dans la mesure où Philippe Naillet et le directeur sont actuellement à la recherche de potentiels responsables (coupables ?), quitte à faire supporter à certains cadres des décisions qui relèvent en fait de la direction générale.
 
Ces mauvaises nouvelles n’ont cependant pas complètement démoralisé le directeur. En septembre dernier, il fêtait son 50ème anniversaire dans les locaux de la SODIAC. Son cadeau ? Une stripteaseuse qui a fait son show sous les yeux médusés du reste du personnel… Et de la directrice de la communication. Comprenne qui pourra.

 

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