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(Pierrot Dupuy) Quelle mouche a piqué Jean-Hugues Ratenon ?

Qu’a-t-il bien pu passer par la tête de Jean-Hugues Ratenon pour aller écrire sur sa page Facebook qu[’il comprenait l’acte du boxeur]urlblank:https://www.zinfos974.com/Jean-Hugues-Ratenon-soutient-le-boxeur-de-gendarmes_a135905.html qui a tabassé à terre un gendarme ?   Surtout que personne ne lui demandait rien.   Comme on dit en créole, c’est « aller chercher boubou pou son corps« … Il s’est pris une volée […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 08 janvier 2019 à 18H23

Qu’a-t-il bien pu passer par la tête de Jean-Hugues Ratenon pour aller écrire sur sa page Facebook qu[’il comprenait l’acte du boxeur]urlblank:https://www.zinfos974.com/Jean-Hugues-Ratenon-soutient-le-boxeur-de-gendarmes_a135905.html qui a tabassé à terre un gendarme ?
 
Surtout que personne ne lui demandait rien.
 
Comme on dit en créole, c’est « aller chercher boubou pou son corps« …

Il s’est pris une volée de bois vert dans les commentaires et on peut dire qu’il l’a bien cherché.

Les faits sont têtus…
 
Avant de se positionner sur ce qu’a fait ce boxeur et pour bien comprendre les faits qui y ont conduit, revenons sur les événements qui ont précédé les incidents. Ils sont révélateurs de la spirale de violence dans laquelle nous sommes malheureusement engagés. Et dont je ne vois pas comment sortir, tout le monde étant persuadé qu’il a raison.
 
Nous perdons toute mesure, les gens ne se parlent plus, et quand ils se parlent c’est pour s’invectiver, sans s’écouter.
 
Samedi, la manifestation des 3.500 Gilets jaunes se déroulait dans le calme. Tout a basculé dans l’après-midi. Pourquoi ?
 
Voici le récit qu’en fait France Inter :
 
« Plusieurs barricades de fortune ont été érigées le long du très chic boulevard Saint-Germain. Au moins une voiture, plusieurs scooters et des poubelles ont été incendiés, dégageant d’épaisses volutes de fumées noires.  Face aux manifestants, les CRS ont mené plusieurs charges et lancé des gaz lacrymogènes. Arrivés au boulevard Saint-Michel, de nombreux manifestants retiraient leurs gilets jaunes pour se fondre dans la foule et plusieurs d’entre eux remontaient la rue de Rivoli en direction de la place de la Concorde. Des jets de projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de lacrymogènes sur les quais de Seine, près de l’Hôtel de Ville.  Des incidents ont ensuite éclaté sur la passerelle Leopold-Sédar-Senghor qui relie les deux rives de la Seine au niveau du Jardin des Tuileries. Un gendarme a été blessé et évacué par les sapeurs-pompiers, selon la gendarmerie.  Un feu s’est également déclaré dans une péniche-restaurant amarrée près du musée d’Orsay ». 
 
Le scénario est donc simple, et est à chaque fois identique. La manifestation démarre de façon pacifique. Ce qui donne du grain à moudre à ceux qui disent : « Pourquoi les gendarmes nous ont gazé, alors qu’on manifestait pacifiquement ? »
 
Ce qu’ils ne voient pas, ou oublient de dire, c’est que ce ne sont jamais les gendarmes, ou les CRS, qui tirent les premiers. Ils ne font que réagir à chaque fois à des jets de projectiles provenant soit de casseurs qui ont infiltré la manifestation, soit de Gilets jaunes qui pètent un câble, excités par le feu de l’action.
 
Et à ce moment-là, quand les forces de l’ordre répliquent à coup de grenades lacrymogènes, tout le monde en reçoit, y compris ceux qui manifestaient pacifiquement. D’où leur colère…
 
Et au final, les vrais Gilets jaunes sont de plus en plus mécontents car ils ne comprennent pas -ou font mine de ne pas comprendre- pourquoi ils se font gazer.
 
De leur côté, les forces de l’ordre en ont assez de se faire caillasser tous les samedis. A bout, fatigués, énervés, certains peuvent peuvent se laisser aller. On assiste alors à quelques bavures, immédiatement relayées par les réseaux sociaux. Lesquelles bavures vont accroitre encore la rancœur des Gilets jaunes, qui n’en seront que plus vindicatifs la semaine suivante.
 
Nous sommes typiquement dans une spirale de violence, qui ne sert que la cause de ceux qui veulent porter atteinte à la démocratie. Ceux-là mêmes qui jettent les premiers projectiles sur les CRS et qui se complaisent ensuite à jouer aux pleureuses…
 
Le boxeur aurait mieux fait de s’en prendre aux casseurs
 
Dans ce contexte, qu’allait faire Jean-Hugues Ratenon dans cette galère ?
 
Même si on prend pour argent comptant le récit du boxeur dans sa vidéo d’explication où il raconte qu’il a pété un câble après s’être fait gazer, il ne faut jamais perdre de vue que ces grenades lacrymogènes ne sont elles mêmes arrivées qu’en réaction à des jets de projectiles de la part de certains manifestants.
 
Au lieu de s’en prendre aux gendarmes, il aurait mieux fait d’aller boxer les abrutis qui ont lancé les premiers pavés et les premières bouteilles…
 
Dans son message, Jean-Hugues Ratenon dit qu’il « sait pourquoi » il soutient le boxeur Christophe Dettinger. Ce serait bien qu’il nous dise pourquoi car, franchement, moi je ne le comprends pas.
 
Comment soutenir un homme qui tabasse un autre homme à terre ?
 
Oté Jean-Hugues, à force de fréquenter Jean-Luc Mélenchon et ses amis parisiens, tu perds le sens des réalités.
 
Repose un peu les pieds sur terre. Reviens aux vraies valeurs. Examine bien les tenants et aboutissants avant de te prononcer. On peut soutenir les Gilets jaunes. Personnellement, je comprends leur ressentiment, même si je n’approuve pas parfois leurs méthodes.
 
Mais jamais je ne soutiendrai un homme, surtout un ancien boxeur professionnel, qui tabasse un autre homme à terre. Fut-il gendarme. Et je dirai même : surtout s’il est gendarme.
 
Tout comme je condamne avec la même fermeté le commandant de police qui a frappé un manifestant à Toulon.
 
Il ne peut y avoir deux poids et deux mesures. Ils doivent être condamnés aussi durement tous les deux.
 
Quant à la cagnotte en faveur de Christophe Dettinger qui aurait atteint aux dernières nouvelles près de 120.000 euros en moins de 48 heures, je ne dirai rien d’autre que c’est bien triste de constater une telle perte des valeurs essentielles…

Personne n’a raison seul dans son coin
 
Alors, comment en sortir ? Il n’existe qu’une seule solution : parler, échanger, discuter, confronter ses opinions… Personne n’a raison seul dans son coin.
 
C’est de la confrontation des idées que nait la lumière.
 
Mais comment discuter quand la partie la plus radicale des Gilets jaunes refuse toute discussion ? Ceux-là même, d’extrême droite comme d’extrême gauche, qui ne souhaitent pas qu’on trouve des solutions.
 
Tout ce qu’ils veulent, c’est détruire la démocratie. Et il est dommage que certains, consciemment ou inconsciemment, leur prêtent main forte…
 

 

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