Alors que nous venons d'apprendre que le nombre de cas de coronavirus à La Réunion est dorénavant de 71, après l'annonce de 6 nouveaux cas, je m'interroge : Qu'attendent nos autorités pour passer en phase 2, voire en phase 3 de l'épidémie, comme en métropole?
On nous expliquait encore il y a quelques jours que nous n'étions pas prioritaires au niveau national car nous n'étions qu'en phase 1, alors que l'hexagone est en phase 3.
Pour mémoire, voilà les descriptions que faisait Le Monde des différents stades de l'épidémie :
• Le stade 1 a pour objet de freiner l’introduction du virus sur le territoire national. C’est dans ce cadre que des "quarantaines" préventives ont été mises en place pour les personnes revenant d’une zone à risque. La priorité est de détecter précocement les premiers cas arrivant dans le pays. Les autorités sanitaires enquêtent sur les cas suspects et s’efforcent d’identifier les "sujets contacts" ayant eu un contact avec un malade.
• Le stade 2 a pour objet d’en freiner la propagation en France. Celui-ci est déclenché par l’identification de zones de circulation du virus sur le territoire national et la multiplication et le regroupement des cas autochtones (les clusters). Les mesures prises dans le cadre du stade 1 continuent de s’appliquer, avec certaines évolutions : des fermetures de crèches ou d’établissements scolaires peuvent désormais être envisagées. Des restrictions de visites peuvent être imposées dans les structures accueillant des populations vulnérables, comme les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Le plan envisage un appel à limiter ses déplacements, la suspension de certains transports en commun et la restriction des grands rassemblements (spectacles, rencontres sportives, foires, Salons…). Dans les clusters, ces zones de regroupement de cas, le dispositif mis en place est généralement plus contraignant.
• Le stade 3 a pour objet de gérer dans les meilleures conditions les conséquences de l’épidémie et d’en atténuer les effets. Cette étape se caractérise par la circulation du virus sur l’ensemble du territoire. L’organisation prévoit la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville, ainsi que les établissements médico-sociaux pour protéger les populations fragiles, assurer la prise en charge des patients sans gravité en ville, et des patients présentant des signes de gravité en établissement de soins. Les activités collectives sont fortement touchées. En cas de passage au stade 3, celui où l’on constate que le virus circule et qu’il est transmissible sur l’ensemble du territoire, "les activités collectives sont fortement impactées", précise le gouvernement. Mais "le pays ne va pas s’arrêter de fonctionner", a insisté Mme Ndiaye.
J'entends déjà la réponse du préfet et de la directrice de l'ARS : "Si nous ne sommes pas passés en phase 2, c'est parce que nous n'avons pas identifié de clusters locaux, à partir des 3 cas autochtones répertoriés"...
Mais pour identifier des cas autochtones, encore faudrait-il les rechercher...
Je suis submergé de témoignages de Réunionnais souhaitant témoigner qu'ils ont tous les symptômes du coronavirus mais que, quand ils appellent le SAMU au 15, on refuse de les tester et on se contente de leur demander de rester enfermés chez eux.
Le maintien en phase 1 est d'autant plus incompréhensible que, dans les faits, le préfet se comporte déjà comme si nous étions en phase 3, puisqu'il nous applique les mêmes mesures qu'au national.
Interrogés, plusieurs amis du domaine de la Santé m'ont également fait part de leur incompréhension et n'y ont vu qu'une explication : "Peut-être parce que si on passe en phase 2 ou 3, il faudra donner des masques à tout le monde. Et qu'on n'en a pas".
J'avoue que je n'ai pas la réponse...
On nous expliquait encore il y a quelques jours que nous n'étions pas prioritaires au niveau national car nous n'étions qu'en phase 1, alors que l'hexagone est en phase 3.
Pour mémoire, voilà les descriptions que faisait Le Monde des différents stades de l'épidémie :
• Le stade 1 a pour objet de freiner l’introduction du virus sur le territoire national. C’est dans ce cadre que des "quarantaines" préventives ont été mises en place pour les personnes revenant d’une zone à risque. La priorité est de détecter précocement les premiers cas arrivant dans le pays. Les autorités sanitaires enquêtent sur les cas suspects et s’efforcent d’identifier les "sujets contacts" ayant eu un contact avec un malade.
• Le stade 2 a pour objet d’en freiner la propagation en France. Celui-ci est déclenché par l’identification de zones de circulation du virus sur le territoire national et la multiplication et le regroupement des cas autochtones (les clusters). Les mesures prises dans le cadre du stade 1 continuent de s’appliquer, avec certaines évolutions : des fermetures de crèches ou d’établissements scolaires peuvent désormais être envisagées. Des restrictions de visites peuvent être imposées dans les structures accueillant des populations vulnérables, comme les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Le plan envisage un appel à limiter ses déplacements, la suspension de certains transports en commun et la restriction des grands rassemblements (spectacles, rencontres sportives, foires, Salons…). Dans les clusters, ces zones de regroupement de cas, le dispositif mis en place est généralement plus contraignant.
• Le stade 3 a pour objet de gérer dans les meilleures conditions les conséquences de l’épidémie et d’en atténuer les effets. Cette étape se caractérise par la circulation du virus sur l’ensemble du territoire. L’organisation prévoit la mobilisation complète du système sanitaire hospitalier et de ville, ainsi que les établissements médico-sociaux pour protéger les populations fragiles, assurer la prise en charge des patients sans gravité en ville, et des patients présentant des signes de gravité en établissement de soins. Les activités collectives sont fortement touchées. En cas de passage au stade 3, celui où l’on constate que le virus circule et qu’il est transmissible sur l’ensemble du territoire, "les activités collectives sont fortement impactées", précise le gouvernement. Mais "le pays ne va pas s’arrêter de fonctionner", a insisté Mme Ndiaye.
J'entends déjà la réponse du préfet et de la directrice de l'ARS : "Si nous ne sommes pas passés en phase 2, c'est parce que nous n'avons pas identifié de clusters locaux, à partir des 3 cas autochtones répertoriés"...
Mais pour identifier des cas autochtones, encore faudrait-il les rechercher...
Je suis submergé de témoignages de Réunionnais souhaitant témoigner qu'ils ont tous les symptômes du coronavirus mais que, quand ils appellent le SAMU au 15, on refuse de les tester et on se contente de leur demander de rester enfermés chez eux.
Le maintien en phase 1 est d'autant plus incompréhensible que, dans les faits, le préfet se comporte déjà comme si nous étions en phase 3, puisqu'il nous applique les mêmes mesures qu'au national.
Interrogés, plusieurs amis du domaine de la Santé m'ont également fait part de leur incompréhension et n'y ont vu qu'une explication : "Peut-être parce que si on passe en phase 2 ou 3, il faudra donner des masques à tout le monde. Et qu'on n'en a pas".
J'avoue que je n'ai pas la réponse...