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Pierrot Dupuy: Non, la pollution n’est pas le principal responsable de la crise climatique

J’ai conscience que le fait d’affirmer que la pollution n’est pas le principal responsable de la crise climatique est pour le moins provocateur. J’imagine déjà vos réactions : "Pierrot Dupuy est devenu fou", ou encore "il a basculé dans le climato-septicisme" ou pire encore, "dans le complotisme". Pas du tout. J’ai encore toute ma tête. J’espère simplement que vous serez aussi convaincus que moi après avoir lu mes arguments.

Ecrit par zinfos974 – le samedi 18 septembre 2021 à 15H14

Le réchauffement climatique est une évidence. Rares sont ceux qui osent encore le mettre en doute. Il faut dire que ses premières conséquences commencent à être visibles : augmentation des températures, fonte des glaciers avec en corolaire augmentation du niveau de la mer, cyclones et tempêtes plus violents et plus nombreux, inondations catastrophiques de plus en plus fréquentes, etc…
 
Les écologistes ont un coupable évident : les gaz à effet de serre
 
Commençons par le commencement : c’est quoi un gaz à effet de serre ? Selon Wikipedia, « les gaz à effet de serre sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent ainsi à l’effet de serre. L’augmentation de leur concentration dans l’atmosphère terrestre est l’un des facteurs à l’origine du réchauffement climatique« .
 
L’effet de serre, quand il reste dans certaines proportions, est bénéfique pour l’humanité. C’est lui qui a permis et permet à notre bonne vieille Terre de bénéficier d’une atmosphère propice au développement de la vie. Problème, il connait une augmentation depuis 19ème siècle, avec une accélération dramatique au cours des dernières années. Au point que certains craignent de voir la vie, telle que nous la connaissons, disparaitre.
 
Selon le GIEC, l’énergie (production d’électricité et de chauffage fournis par les centrales électriques à combustibles fossiles) entre pour 35 % dans les émissions de gaz à effet de serre, l’agriculture (minéralisation du sol, production de méthane due à la culture du riz et à la fermentation entérique des ruminants) et l’exploitation forestière (déforestation, incendies volontaires de forêt et brûlis de cultures) pour 24 %, l’industrie (industrie lourde et manufacturière) pour 21 %, les transports (marchandises, personnes) pour 14 % et le bâtiment (construction, entretien, électricité et chauffage des bâtiments résidentiels et non résidentiels) pour 6 %.
 
Mais alors me direz-vous, c’est bien la preuve que c’est bien la pollution qui est à l’origine des gaz à effet de serre… Oui et non.
 
Oui car, comme je l’ai dit en préambule, les chiffres sont là et ils sont incontournables. Mais pour une raison que j’ignore, tout le monde en reste à ce constat et personne ne cherche la cause principale, à l’étage au dessus.

Le tabou de la surpopulation
 
A mon sens, si les gaz à effet de serre dépassent les seuils supportables et nous entrainent inexorablement vers un avenir inquiétant, c’est avant tout dû à la surpopulation mondiale. Si nous étions deux fois moins nombreux sur terre, la pollution actuelle pourrait facilement être recyclée naturellement, entre autres par les océans, comme elle l’a toujours été jusqu’à maintenant.
 
Mais bizarrement, personne n’évoque cette cause essentielle. Pour quelle raison ? S’agit-il d’un tabou ?

Nous serons plus de 10 milliards en 2100
 
Chaque jour, on compte 244.000 nouvelles naissances dans le monde, soit + 2,7 par seconde. Autrement dit, la population mondiale s’accroît chaque année de près de 89 millions d’habitants !
 
En l’an 1000, on estime que nous étions entre 250 et 300 millions d’habitants. En l’an 1500, entre 450 et 550 millions. En 1900, un peu plus d’1,5 milliard. En 2000, plus de 6 milliards. Et en 2020, plus de 7 milliards !
 
Et on estime que nous serons 8,5 milliards en 2030, 9,7 milliards en 2050 et bien plus de 10 milliards en 2100 !
 
Or il faut nourrir tout ce monde. Pour y arriver, on défriche des forêts et on assèche les cours d’eau pour arroser les cultures. Mais surtout, il est évident que 10 milliards de terriens polluent plus que 3…
 
Pourquoi cette accélération de la démographie ?
 
L’explication n’est pas à chercher du côté de l’augmentation du nombre des naissances. En 1950, les femmes au niveau mondial avaient en moyenne 5 enfants. Aujourd’hui, on est aux alentours de 2,4. Avec cependant des disparités entre les différentes régions du monde. L’augmentation concerne surtout les pays du Sud, notamment l’Afrique dont on estime que la population devrait doubler de 2019 à 2050 !
 
Le taux de fécondité est de 2,38 à La Réunion et de 1,84 en métropole. A La Réunion, nous sommes au dessus du seuil de renouvellement, ce qui signifie que notre population continue à croître, alors qu’elle est légèrement en diminution en métropole.
 
Ce n’est donc pas la bonne piste. Mais alors, pourquoi la population mondiale continue-t-elle à augmenter ?

Une chute impressionnante du nombre de décès
 
Si ce n’est pas du côté des naissances, l’explication est donc à chercher du côté des décès.
 
La progression ou la régression d’une population est le fruit d’un différentiel entre le nombre des naissances et celui des décès.
 
Si comme on l’a vu, le nombre moyen de naissances par femme a connu une très forte diminution, il n’a pas été suffisant pour compenser la baisse encore bien plus importante du nombre des décès.
 
Sans remonter très loin, alors que le taux de mortalité était de près de 18 pour 1.000 en 1960, il est de moins de 8 aujourd’hui, selon la Banque mondiale.
 
Plusieurs explications à cela.

Les épidémies ne font plus autant de morts
 
Au cours des siècles précédents, les maladies et les pandémies étaient de forts régulateurs de populations. On se souvient aujourd’hui encore des ravages occasionnés par la peste noire, qui avait fait entre 75 et 200 millions de morts au XIV e siècle, selon les estimations. Plus explicite encore : elle avait tué entre 30 et 50 % des Européens en cinq ou six ans… Aujourd’hui, et c’est tant mieux, on est capable de mettre sur le marché un vaccin dans les mois qui suivent l’apparition d’un nouveau virus, comme ce fut le cas avec le coronavirus… Depuis l’apparition du Covid-19, il y a eu 19 millions de malades et « seulement » 4,5 millions de morts. Une goutte d’eau par rapport à la population mondiale.

Des guerres sans morts
 
Les guerres faisaient également des milliers de morts. Qui se souvient que plus de 17.000 hommes sont morts le jour du Débarquement en Normandie ? Que le 2ème Guerre mondiale a fait plus de 140.000 morts ? Aujourd’hui, quand un soldat français meurt au Tchad ou au Mali, ça fait la Une de tous les journaux.

Nos stratèges imaginent même actuellement une guerre « zéro mort », côté alliés bien sûr. Pas du côté de ceux d’en face… Avec des avions de combat et des navires drones, que l’on piloterait confortablement assis dans un fauteuil en cuir, devant ses écrans, loin des balles ennemies.

Une seule solution : un développement économique mondial et une éducation généralisée
 
Quelle solution alors, me direz-vous ? Hors de question bien évidemment de provoquer des guerres, uniquement pour réguler les populations. Ni de déclencher des épidémies. Et encore moins de se débarrasser des vieux, comme ça a pu être évoqué dans certains films de science-fiction.
 
Non. La solution passe d’abord par une prise de conscience que la population mondiale ne peut indéfiniment continuer à augmenter au rythme que nous connaissons aujourd’hui. Et que c’est cette surpopulation qui est la principale cause de l’effet de serre, et donc de la crise climatique.
 
Il faut briser le tabou. Pourquoi nos hommes politiques n’en parlent-ils jamais ? Pourquoi les écologistes évitent soigneusement le sujet, préférant mettre uniquement l’accent sur la pollution, qui n’est que la conséquence de la surpopulation ?
 
Mais surtout, il faut investir massivement dans l’éducation des populations les plus concernées, là où le taux de natalité est encore beaucoup trop élevé. Comme en Afrique par exemple. L’Histoire a prouvé que le nombre de naissance diminuait en même temps que le niveau de vie augmentait, que l’éducation se répandait, que les femmes s’émancipaient.

Pas de solutions à court terme
 
Il ne s’agit malheureusement que de solutions à moyen, voire à long terme. Nous ne disposons malheureusement pas de baguette magique pour répandre la prospérité et l’éducation sur l’ensemble du globe.

Et en attendant, nous devrons malheureusement nous résoudre à regarder la courbe des températures continuer à grimper de façon inexorable. Avec tous les drames qui en découlent.

 

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