Ce matin est paru au Journal officiel un arrêté de Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer, portant nomination des membres du futur Conseil économique, social et environnemental :
Par arrêté du ministre des outre-mer en date du 26 avril 2021, sont nommés membres du Conseil économique, social et environnemental, en qualité de représentants des organisations exerçant leurs activités dans les collectivités d’outre-mer régies par les articles 73 et 74 de la Constitution et en Nouvelle-Calédonie :
Au titre de la zone de l’océan Atlantique :
M. Pierre MARIE-JOSEPH (NDLR : Martinique) ;
Mme Inès BOUCHAUT-CHOISY (NDLR : Saint-Barthélémy) ;
M. Yannick CAMBRAY (NDLR : Saint-Pierre et Miquelon) ;
Mme Hélène BEHARY-PAUL-SIRDER (NDLR : Guyane).Au titre de la zone de l’océan Indien :
Mme Sarah MOUHOUSSOUNE (NDLR : Mayotte);
M. Éric LEUNG-SAM-FONG (NDLR : La Réunion).Au titre de la zone de l’océan Pacifique :
M. Tu YAN (NDLR : Tahiti) ;
Mme Ghislaine FOGLIANI (NDLR : Nouvelle Calédonie).
C’est à ce titre que Dominique Rivière, l’avocat dionysien, avait été élu. Mais lors de la réforme du CESE portée par Emmanuel Macron, le nombre de places a été réduit et il n’y avait donc plus que 8 places pour les Outre-mer, ce qui a obligé à regrouper certains territoires.
Pourquoi a-t-elle été nommée alors ? Le fait qu’elle soit la référente LREM à Saint-Barthélémy relève sans doute du plus pur hasard… Tout comme c’est un pur hasard si Hélène Behary-Paul-Sirder, une autre nommée au titre de la Guyane, est 1ère vice-présidente de la collectivité unique et proche d’En Marche… Puisqu’on parle de cette dernière, elle devait être candidate aux sénatoriales mais a accepté de se retirer au profit de Marie-Laure Phinera-Horth, la maire de Cayenne. Le poste au CESE est donc son lot de consolation…
Enfin, puisqu’on est dans les heureux nominés proches de LREM : Yannick Cambray, le représentant de Saint-Pierre et Miquelon (5.888 habitants) est un membre du parti d’Annick Girardin, l’ancien ministre des Outre-mer aujourd’hui ministre de la Mer. Là aussi, un pur hasard…
Autre conséquence ridicule : la zone « océan atlantique », qui regroupe globalement les territoires des Antilles, se retrouve dotée de 4 conseillers. Alors qu’elle est deux fois moins importante en population que celle de l’océan Indien, qui n’en a que deux !
Pourquoi Emmanuel Macron n’a-t-il pas poussé la logique jusqu’au bout en répartissant les conseillers en fonction de l’importance des populations qu’ils représentent? On aurait ainsi pu avoir un siège commun Saint-Martin-Saint Barth-Guadeloupe, par exemple. Ou un Guadeloupe-Martinique voire Guadeloupe-Martinique-Guyane qui, en population, sont à peu près équivalents à La Réunion (859.959 habitants).