Dans le JIR de ce dimanche, Brigitte Bardot fait mine de faire amende honorable et de regretter les propos injurieux qu’elle avait écrits en mars de l’année dernière dans une lettre ouverte adressée au préfet de La Réunion. D’ailleurs, à sa Une, le JIR titre : « Brigitte Bardot : Je ne suis pas raciste« . Et le journal ajoute : « Bientôt jugée pour injures raciales pour des insultes adressées aux Réunionnais, l’ex-actrice fait son mea culpa dans un entretien accordé au JIR« .
Dans ce courrier également envoyé à la presse, l’ex-actrice, aujourd’hui âgée de 85 ans, avait affirmé en parlant de notre ile, que « les autochtones ont gardé leurs gênes (sic) de sauvages », accusant les Réunionnais de « barbarie » à l’encontre des animaux. Elle y évoquait pêle-mêle « des réminiscences de cannibalisme des siècles passés », « une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches ».
Ces propos lui avaient valu plusieurs plaintes pour injures à caractère raciste et le procureur de la République avait ouvert une information judiciaire.
En lisant attentivement son interview dans le JIR d’aujourd’hui, on constate qu’en fait l’actrice fait très peu marche arrière. Certes, elle regrette d’avoir accusé « globalement la population de l’ile, de mettre tout le monde dans le même panier. Il y a sur l’ile des gens formidables avec lesquels nous travaillons« …
Mais qu’en est-il des personnes avec qui elle ne travaille pas?
Le mensonge des chiens servant d’appâts pour la pêche des requins
Mais surtout, elle ne retire aucune des inepties qu’elle a pu proférer. Par exemple, elle a fortement contribué à répandre dans le monde entier l’incroyable mensonge lié aux chiens ou chats qui serviraient d’appâts pour les requins, parce qu’on en aurait trouvé avec des hameçons dans le nez.
Interrogez n’importe quel pêcheur et il vous rira au nez.
Quand vous voyez la taille des hameçons, vous comprenez tout de suite qu’ils ne peuvent absolument pas servir à pêcher des requins. Même pas à une grosse carangue. Quand vous pensez que pour pêcher le requin, il est nécessaire d’utiliser des hameçons fabriqués artisanalement, parfois à partir de fer à béton…
Les mêmes pêcheurs reconnaissent qu’il a pu arriver qu’ils se servent de carcasses de chiens morts, écrasés sur le bord des routes, mais en aucun cas d’animaux vivants.
Mais alors, comment expliquer la présence d’hameçons dans la truffe de chiens? Un ami pêcheur m’a donné l’explication. Selon lui, il s’agirait de propriétaires d’élevages de volailles qui en auraient assez de voir leurs poulaillers pillés par des chiens errants. Après avoir tout essayé, sans succès, il en seraient venus à cette solution radicale : entourer leurs élevages de fils desquels pendent des hameçons, pour faire fuir les prédateurs.
Une solution bien cruelle. Mais est-elle plus cruelle que le sort que subissent des dizaines de volailles, souvent tuées par plaisir, sans même être mangées?
Sans réfléchir, l’ex-actrice a réagi et en a profité pour insulter au passage tous les Réunionnais.
De nouvelles attaques il y a 15 jours dans Paris Match
Le JIR dit qu’elle regretterait aujourd’hui ses propos.
Vraiment? J’ai peur que la journaliste du JIR ne se soit un peu faite manipuler par quelqu’un qui sait qu’elle va être condamnée et qui souhaite atténuer sa peine.
Il aurait suffi à cette journaliste de lire l’édition de [Paris Match]urlblank:https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Brigitte-Bardot-Quitte-a-mourir-au-moins-mourons-heureux-1687291 du 31 mai dernier. Ce n’est pas vieux.
Dans cette interview, nulle trace de remords de la part de Brigitte Bardot. Elle y renouvelle ses accusations, sans discernement.
Regrettant qu' »on ne puisse plus rien dire en France« , qu’on soit obligé « d’avoir la langue de bois« , elle affirme continuer à avoir des procès : « Le dernier en date, c’est parce que j’ai dénoncé ce qui se passe sur l’ile de La Réunion, cette ile sauvage, cruelle, où ils utilisent des chiens et des chats pour la chasse aux requins. Ca fait vingt-quatre ans que ça dure, alors, l’année dernière, j’en ai envoyé des vertes et des pas mûres au préfet, qui du coup m’a attaquée« .
Vous y voyez le moindre mea culpa, vous?